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Hommes de bonne volonté (les) de Jules Romains (analyse détaillée)

Publié le 21/10/2018

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romains

Hommes de bonne volonté (les).

Cycle romanesque de Jules Romains (1885-1972), pseudonyme de Louis Farigoule, publié à Paris chez Flammarion entre 1932 et 1946 (27 vol.). Seuls les tomes XIX à XXIV, sortis d'abord aux États-Unis où s'était exilé l'auteur en 1940, ont été publiés par les Éditions de la Maison française entre 1941 et 1944, avant d'être repris par Flammarion en 1945 et en 1946. Les trois derniers tomes, achevés dès 1944, n'ont été publiés qu'en 1946, toujours chez Flammarion : l'auteur en réservait la primeur au public français.

 

Jules Romains travaille de 1923 à 1944 à cette œuvre, dont il précise l'ambition dans une Préface datant de 1932. Il souhaite réaliser, selon un rêve ancien, une « vaste fiction en prose, qui exprimerait dans le mouvement et la multiplicité, dans le détail et le devenir, cette vision du monde moderne, dont la Vie unanime (1908) chantait d'ensemble l'émoi initial ». II se gardera donc de morceler artificiellement (comme Balzac ou Zola) la peinture des différents milieux de la société, ou encore de peindre (comme Proust ou Romain Rolland) « un monde laborieusement rétréci aux dimensions d'un homme ». L'aventure dans laquelle il entraîne le lecteur ne doit rien aux simplifications factices de la composition littéraire. Elle relève de ce « pathétique de la dispersion, de l'évanouissement, dont la vie abonde, mais que les livres se refusent presque toujours, préoccupés qu'ils sont, au nom de vieilles règles, de commencer et de finir le jeu avec les mêmes cartes ».

L'ensemble est conduit au moyen d'une narration simultanée qui, par tranches chronologiques, embrasse dans un même regard les héros engagés dans les actions les plus disparates.

 

Pour chacun des titres, la première date entre parenthèses est celle de la publication, les autres indiquent la période pendant laquelle se déroule l'action du roman

 

I. Le 6 octobre ( 1932 ; journée du 6 octobre 1908). Le jour de la première crise balkanique, les principaux personnages du roman apparaissent chacun en proie à des préoccupations différentes : l'apprenti Wazemmes, qui obtient un rendez-vous galant ; la comédienne Germaine Baa-der, maîtresse du député Gurau: les familles aristocratiques Saint-Papoul et Champcenais ; l'instituteur Ganricard qui parie à ses élèves des menaces de guerre ; la jeune Juliette Ezzelin ; Jean Jerphanion qui se rend en train de Saint-Étienne à Paris; l'éditeur Quinette, qui rencontre un inconnu taché de sang.

 

II. Crime de Quinette (1932: du 12 au 14 octobre 1908). Tandis que Wazemmes devient l'amant de Rita. Germaine Baader apprend que Gurau est l'objet d'une manoeuvre d'encerclement Le normalien Jerphanion, qui doit donner des leçons au fils des Saint-Papoul, fait la connaissance de Jallez. qui l'invite à partager sa « thume ». Par de fausses déclarations, Quinette protège de la police le criminel Leheudry, puis il le tue et défigure son cadavre.

 

III. Les Amours enfantines (1932; de fin octobre 1908 à fin novembre 1908). À son ami Jerphanion, Jallez raconte ses amours d’enfant avec Hélène Sigeau. Le premier est invité à dîner chez les Saint-Papoul. La comtesse de Champcenais est troublée par la cour que lui fait Sammécaud. Gurau, en proie à l'incertitude, est reçu par Jaurès.

 

IV. Éros de Paris (1932; de fin novembre 1908 au 23 décembre 1908). Différentes intrigues amoureuses s'entremêlent : Isabelle Maille-cotin est suivie par un jeune homme louche (Romuald Guyard) ; Germaine Baader écoute avec complaisance les déclarations de Rocco-boni ; Mane de Champcenais. qui s'est rendue à la garçonnière de Sammécaud. se refuse pourtant à lui. Jerphanion noue une idylle avec la modiste Jeanne, et Jallez revoit Juliette Ezzelin, qu’il avait abandonnée. Jaurès tient un meeting pour la paix mais se sent profondément inquiet.

V. Les Superbes ( 1933 ; de fin décembre 1908 au Ier mai 1909). Haverkamp déploie toute son énergie pour fonder la Société immobilière de La Celle-les-Eaux. Les travaux commencent. Marie de Champcenais révèle à Sammécaud qu’elle est la mère d'un enfant anormal, Marc, qui vit chez de pauvres gens dans la forêt d’Othe : elle devient sa maîtresse ; il lui conseille de placer son fils en Angleterre. Tous deux s'y rendent pour préparer l’arrivée de Marc. De retour à Paris, elle lui révèle qu'elle est enceinte, sans que son mari puisse se croire le père de l’enfant.

VI. Les Humbles (1933 ; de fin juin 1909 au 10 janvier 1910). A l'insu de son époux, Marie se débarrasse de l’enfant qu’elle attendait. Le petit Louis Bastide prend conscience de la pauvreté de ses parents quand son père perd sa place, tandis que sa mère égare un sac contenant de l’argent II décide de ne plus rien leur coûter et recherche de menues tâches dont il s’acquitte après l’école. Malgré l’entremise de Louis, de Clanricand, de l’abbé Jeanne, M. Bastide reste sans emploi. Jerphanion explore les quartiers misérables (dans lesquels il emmène Bernard de Saint-Papoul), et confie à Jallez son intention de s'inscrire au Parti socialiste unifié. Jallez lui montre un article de Clanricard. 

VII. Recherche d’une Église ( 1934 ; du 12 janvier 1910 à octobre 1910). Jerphanion et Clanricard font connaissance. Ils s’intéressent à la franc-maçonnerie. Plusieurs personnes les renseignent : Laulerque, Rothweil, Ardansseaux, Lengnau. Clanricard entre dans la franc-maçonnerie. Une lettre anonyme apprend à Maurice Ezzelin que Juliette le trompe. Celle-ci nie devant lui, mais n’échappe pas à une explication avec Jallez auquel elle avait caché son mariage.

romains

« V.

Les Superbes ( 1933 ; de fin décembre 1908 au 1er mai 1909).

Haverkamp déploie toute son énergie pour fonder la Société immobilière de La Celle-les-Eaux.

Les travaux commencent.

Marie de Champcenais révèle à Sammécaud qu'elle est la mère d'un enfant anormal, Marc, qui vit chez de pauvres gens dans la forêt d'Othe : elle devient sa ma?tresse ; il lui conseille de placer son fils en Angleterre.

Tous deux s'y rendent pour préparer l'arrivée de Marc.

De retour à Paris, elle lui révèle qu'elle est enceinte, sans que son mari puisse se croire le père de l'enfant.

VI.

Les Humbles ( 1933 ; de fin juin 1909 au 1 0 janvier 19 1 0).

À l'insu de son époux, Marie se débarrasse de l'enfant qu'elle attendait.

Le petit Louis Bastide prend conscience de la pauvreté de ses parents quand son père perd sa· place, tandis que sa mère égare un sac contenant de l'argent.

Il décide de ne plus rien leur coOter et recherche de menues tâches dont il s'acquitte après l'école.

Malgré l'entremise de Louis, de Clan ricard, de l'abbé jeanne, M.

Bastide reste sans emploi.

jerphanion explore les quartiers miséra­ bles (dans lesquels il emmène Bernard de Saint­ Papoul), et confie à ]allez son intention de s'inscrire au Parti socialiste unifié.

]allez lui montre un article de Clanricard.

VIl.

Recherche d'une Église ( 1934 ; du 12 jan­ vier 19 1 0 à octobre 19 1 0).

jerphanion et Clan ri­ card font connaissance.

Ils s'intéressent à la franc­ maçonnerie.

Plusieurs personnes les renseignent : Laulerque, Rothweil, Ardansseaux, Lengnau.

Clanricard entre dans la franc-maçonnerie.

Une lettre anonyme apprend à Maurice Ezzelin que juliette le trompe.

Celle-ci nie devant lui, mais n'échappe pas à une explication avec ]allez auquel elle avait caché son mariage.

VIII.

Province (1934; du 24 avril 1910 à octobre 191 0).

jerphanion est associé à la cam­ pagne électorale de M.

de Saint-Papoul, qui est élu député et l'invite au mariage de sa fille jeanne.

L'abbé Mionnet se voit confier une mission déli­ cate dans une affaire de tramways qui met en cause la hiérarchie catholique.

Il rencontre Mgr Lebaigue, le chanoine Delhostal, Mgr Sérasquier, les Quingey.

L'abbé devient l'amant d'Émilienne Roubier.

IX.

Montée des périls ( 1935 ; du 3 1 octobre 191 0 à février 191 1 ).

Différents signes d'une effervescence politique se précisent : la montée du syndicalisme aboutit à la grève générale ; Gurau, qui refuse le portefeuille que lui offre Briand, redoute la guerre ; Briand est victime d'un attentat.

Mme Maieul donne le jour à une petite fille : Françoise.

L'abbé Mionnet apprend que ses amours sont soupçonnées.

X.

Les Pouvoirs ( 1935 ; de février 191 1 à novembre 19 1 1 ).

Le scandale financier de la N'Goko Sangah, puis le coup d'Agadir entrainent une instabilité ministérielle.

Gurau obtient fina­ lement le portefeuille des Affaires étrangères dans le ministère que forme Caillaux.

Celui-ci tente de se rapprocher de l'Allemagne, tandis que Zülpicher et Champcenais évaluent les pos­ sibilités de profrt: en cas de conflit.

]allez et jer­ phanion sont reçus à l'agrégation.

Xl.

Recours à l'abime ( 1936 ; de novembre 191 1 au printemps 1912).

Tandis que correspon­ dent jal lez (en poste à Digne) et jerphanion (au service militaire, à Reims), d'autres personnages font l'expérience de la débauche.

Battu à l'Acadé­ mie, Allery compromet la jeune Michèle, puis tente de se suicider; Romuald Guyard et Isabelle Maillecotin rendent visite aux Le Buree qui « cou­ chent tous les uns avec les autres » ; Rothweil fréquente les bas-fonds.

Xli.

Les Créateurs ( 1936 ; de l'été 1912 au 20 décembre 1912).

Le docteur Viaur découvre de curieux phénomènes physiologiques, qu'il tente de vérifier par ses expériences.

Le poète Strigélius, qui craint la souffrance du créateur ou la stérilité, met au point une méthode de compo­ sition originale.

Le peintre Ortegal fréquente la bohème.

Tous se détournent de l'action collec­ tive.

La désillusion frappe même les « hommes qui devraient ensemble sauver la paix et l'ave­ nir>>.

Xlii.

Mission à Rome ( 1937 ; de janvier 1913 au début de l'été 1913).

Gurau alerte Poincaré sur le danger de la politique papale, favorable aux Empires centraux.

L'abbé Mionnet est envoyé à Rome pour la combattre.

La guerre approche.

jaurès est découragé.

jerphanion s'inquiète de l'état d'esprit d'une partie de la jeunesse fran­ çaise.

XIV.

Le Drapeau noir ( 1937; de l'été 1913 au 1er aoOt 1914).

Germaine avoue à Gurau qu'elle consulte des voyantes.

Elle rencontre dans « l'invisible » Marie, qui est retournée à la religion depuis sa rupture avec Sammécaud.

Quinette a déjà commis trois crimes.

jerphanion épouse Odette Clisson.

Il apprend que Clanricard s'est marié avec Mathilde Cazalis.

]allez rompt avec juliette.

Lénine, ]allez, Gurau apprennent l'atten­ tat de Sarajevo.

XV.

Prélude à Verdun ( 1938 ; du 2 aoOt 1914 au 21 février 1916).

Les soldats, partis pour une campagne brève, se font à l'idée d'une guerre. »

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