HOMME ET LA TECHNIQUE (L'). Oswald Spengler
Publié le 24/09/2018
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L’œil, déterminant le regard, organise le monde et inspire le désir de dominer ; il est ce qui détermine le vrai. La main, qui distingue l’homme de l’animal, permet de se saisir du monde et, par des instruments et des armes, de le dominer. La technique est ainsi un produit de la conscience et une tactique en vue d’utiliser et de dominer le monde. L’homme prométhéen, se substituant à la nature, devient créateur.
«
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)HOMME ET LA TECHNIQUE {L'),
contribution à une philosophie de la vie
[Der ...
Henscli und die Techrl.'ik, Rf'itray zu.
einfT
J>hilosopll· ie des Lebens].
Ouvrage du philosophe
allemand Oswald Spengler (1880-1936), puhlié
en 1~31.
n· constitue, selon l'esprit de l'auteur,
une exposition des problèmes posés par le
mystere de la destinée humaine, mais ils sont
examinés d'une manière toute personnelle par
l'auteur : l'homme, répète-t-il à chaque page,
• est un animal féroce, dont la vie se passe
à tuer...
Sa tactique est eôlle d'un fauve
magnifique, coura~eux.
cruel et rusé : il ne
vit qu'en attaquant.
en tuant, en détruisant ·•.
La technique est l'instrument de cette lutte :
technique personnelle et non propre à l'espèce,
comme chez les animaux ; à la fois cons
ciente.
volontaire et variée.
Ce tYI)e d'« animal
féroce inventif " doit son existence à l'arme
incomparahle que constitue la main, organe de
destruction.
nropice à l'usage des armes, dû à
une soudaine mutation (et non à l'évolution),
apparue conjointement à la station droite et au
port de la tête.
• Pensée de l'œil et de la main,
poing, expression de la volonté "• telle est,
selon l'auteur, l'âme de l'homme, en opposition
irréductible avec le monde entier.
La tragédie
humaine vient du fait que la Nature, demeurée
plus puissante que l'homme, a détruit et détruira
toutes les civilisations : « lutte désespérée "• qui
sera menée jusqu'au bout.
I,je langage est né
en tant qu'organe exécutif de l'action : expression
de commandement, d'obéissance, d'interrogation,
d'affirmation et de négation.
De l'usage de l'instrument personnel, on passe
à l'entreprise collective, suivant une croissante
artificialité : construire, élever, cultiver ; travail
de direction et d'exécution ; hommes qui obéissent
et qui commandent.
Génèse artificielle, mais
aussi • civilisation " et • contrainte de la liberté
donnée à la bête féroce n : u organisation J) de
la horde en peuple, ville, État.
Dans le monde
de la vie, le révolutionnaire devient esclave de
sa création : la civilisation est devenue une cage
où l'homme s'est lui-même emprisonné.
Le
dtrnier essai entreprend d'exalter les peuples
nordiques, « authentiques animaux féroces >' ,
" Vikings du sang et de l'esprit "· Nous avons
tous atteint le sommet : la tragédie touche à
sa fin.
Le maître du monde devient l'esclave de
la machine.
Un groupe de nations de souche
nordique, sous l'égide des Anglais,.
des Allemands ..
des Francais et des " yankees n.
exerce sa supré
matie.
L'exaltation de l'homn1e fort ne sem .ble
pas cependant justifiée par la courbe descendante
que l'auteur voit déjà s'amorcer et qu'il considére
comme une conséquence de l'animale férocité.
Ce ne sont plus les « Yikings "• mais les T ndiens.
les Japonais et les (1, ouvriers de couleur •> qui,
menant une « concurrence mortelle "• entraînent
le chômage des blancs.
Et S ; pengler reconnaît
qu'ici.
»
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