HOMME, DE SES FACULTES INTELLECTUELLES ET DE SON ÉDUCATION (De l') d'Helvétius (résumé et analyse de l'oeuvre)

HOMME, DE SES FACULTES INTELLECTUELLES ET DE SON ÉDUCATION (De l') d'Helvétius (Claude-Adrien). Traité philosophique, 1772.

Commentaire considérablement amplifié de l’ouvrage De l’Esprit, le traité De l’Homme, de ses facultés intellectuelles et de son éducation comprend dix sections subdivisées en chapitres. Cette analyse scientifique des faits individuels et sociaux s’efforce de dégager les lois nécessaires au bonheur de l’homme. Elle souligne l’effet déterminant de l’éducation et met en relief les obstacles au bien public que constituent l’arbitraire, l’égoïsme des gouvernants, les intérêts du clergé, la doctrine de la Révélation et l’ignorance des peuples.

♦ Helvétius (1715-1771), assombri par les problèmes rencontrés après la parution de De l’Esprit, ne laisse paraître De l’Homme qu’après sa mort. Le livre est aussitôt considéré comme une synthèse des plus dangereuses idées du siècle, et le Parlement le condamne en 1773 à la lacération et au feu. Si les philosophes sont solidaires dans leur protestation contre cette répression, leurs réactions à propos de l’ouvrage divergent : Rousseau conteste la réduction du jugement à la sensation ; Diderot critique, dans sa Réfutation*, l’affirmation d’une identité originelle de tous les hommes.