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Historique du théâtre

Publié le 06/11/2012

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HISTORIQUE DU THEATRE 2008-2009 ANTIQUITE Le théâtre existe depuis l'Antiquité : en Grèce et à Rome, des amphithéâtres accueillent toute la population lors de cérémonies civiques ou religieuses. En Grèce, le théâtre exploite une déclivité naturelle du terrain ; la scène, étroite, se trouve derrière un espace circulaire, essentiel : l'orchestra ; la façade du fond (skéné) sert de décor et de coulisses ; l'acoustique est telle que tous les spectateurs entendent et voient parfaitement. L'organisation des gradins permet aux spectateurs de se sentir unis et tournés vers le même centre : le théâtre participe à la cohésion sociale et civique, autour du culte. Dans le théâtre romain, l'orchestra est semi-circulaire, la scène est plus importante, et le théâtre est érigé hors-sol, en ville, pour réunir et divertir les citoyens. RENAISSANCE : le théâtre ambulant Le théâtre de la Renaissance - troupe ambulante - en plein air - sur des tréteaux - avec un dispositif scénique sommaire - choix de la farce - texte en partie improvisé - public populaire - intégré aux fêtes et événements de la vie quotidienne LE THEATRE AU XVIIe : l'essor AU XVII°, les Princes, puis le Roi Louis XIV, influencé par Richelieu, créent des conditions favorables à l'essor du théâtre : - des lieux fixes et fermés accueillent les troupes et leur permettent de travailler dans de bonnes conditions - Louis XIV pensionne des troupes, comme celle de Molière, qui devient La Comédie Française - le texte de théâtre devient un texte littéraire à part entière, avec des dramaturges célèbres qui s'y consacrent entièrement Mais les auteurs restent soumis à la censure, et se doivent de flatter leurs mécènes, tout en cherchant à imposer une vision critique de la société et des rapports humains. L'Eglise reste hostile au théâtre qui la ridiculise souvent, et surtout aux comédiens, jugés de mauvaise vie : ils n'ont pas droit aux sacrements religieux. Même Molière devra être enterré de nuit, pour ne pas aller à la fosse commune. Sous l'influence des Italiens, la salle de théâtre français se transforme : - elle prend une forme de fer à cheval, devient un lieu fermé et obscur - la scène est étroite et profonde pour permettre des effets de perspective - la salle est constituée d'étages La Renaissance italienne a introduit la perspective qui permet de créer des décors en trompe-l'oeil : tout est calculé en fonction de l'oeil du Prince, placé au centre Les mécènes ont le droit d'être placés sur scène ou tout contre l'avant- scène Un rideau de scène sépare l'espace scénique de la salle La salle accueille toute la population, et reproduit la hiérarchie sociale : le peuple debout au parterre, les bourgeois et les aristocrates, dans les loges en hauteur La salle à l'italienne n'est pas faite pour bien voir, mais pour &ec...

« Le théâtre municipal de Dijon, est construit en 1828, sur le modèle du théâtre à l'Italienne, qui reste pendant longtemps la référence en matière de salle de spectacle. Le XVIIe siècle est l'âge d'or du théâtre français Le théâtre baroque exploite toutes les possibilités théâtrales : comédies-ballet, pièces à machines, effets merveilleux, tragi-comédies Le théâtre classique , à l'opposé, est codifié par Boileau, inspiré des principes d'Aristote ; il obéit à des règles, pour instruire et plaire. - unité de temps, de lieu, d'action : « Qu'en un temps, en un lieu, un seul fait accompli / tienne jusqu'à la fin, le théâtre rempli » - respect des bienséances morales : pas de mort en scène, ni de suggestion érotique : il faut toucher, non choquer. - respect de la vraisemblance psychologique et dramatique - unité de ton et séparation des genres la tragédie est le genre noble - sujets historiques et/ou mythologiques, - des personnages de rang élevé - un langage poétique, soutenu - elle doit susciter « terreur et pitié » pour purger le spectateur de ses passions mauvaises (catharsis ) et l'édifier. la comédie est le genre bas - comédies de mœurs et de caractères - des bourgeois, des gens du peuple, parfois des gens de Cour - langage courant et populaire - elle vise la satire sociale la condamnation des défauts humains : sa devise « castigat ridendo mores » Elles sont construites sur le même schéma, en 5 actes : exposition, péripéties, nœud de l'action, péripéties, dénouement.

Les entractes permettent les changements de décor et de bougies. LE THEATRE AU XVIIIe siècle : le renouvellement L’influence des Comédiens Italiens La période de la Régence voit revenir les Comédiens Italiens , dont le succès va influencer l'évolution du théâtre français. La Commedia dell'arte est issue d'une tradition de théâtre ambulant et populaire. - Les personnages sont fixes et stéréotypés , souvent masqués : Arlequin, Polichinelle, Colombine, Pantalone, Le Docteur... - Les comédiens se spécialisent dans leur rôle qui nécessite des qualités physiques (acrobaties, pantomimes, grimaces, postures) et comiques (lazzi, pitreries) - Les pièces suivent une trame simpliste et non-écrite, sur laquelle les comédiens improvisent en fonction de l'actualité et du public. - Elles sont courtes , mais dynamiques , pleines de fantaisie , de spontanéité et de brio , accompagnées de musique et de chants en italien. Le théâtre au XVIIIe : renouvellement du genre des pièces d'inspiration classique : tragédies de Voltaire de nouvelles formes : - le drame bourgeois : remplace à la fois la comédie et la tragédie en représentant les conflits de la vie quotidienne, familiale et sociale.

Elle s'apparente à la comédie larmoyante , par son recours au pathétique - l'Opéra-comique : alterne parties chantées et parlées Beaumarchais - se montre habile dans l’art du dialogue et de l’intrigue : imbroglio et rebondissements - développe la satire socio-politique à travers le personnage de Figaro, valet débrouillard qui conteste le pouvoir de son maître : Le Barbier de Séville, Le Mariage de Figaro - crée la Société des Auteurs dramatiques, pour faire reconnaître le droit d'auteur, et en tirer un bénéfice financier. Marivaux - crée le marivaudage qui associe la finesse de l’analyse du sentiment amoureux à la subtilité du langage : Le Jeu de l'Amour et du Hasard - reflète les problèmes de la société à travers le couple ambigu maître-valet, et d'audacieuses utopies : L'Ile des Esclaves, La Colonie, l'Ile de la Raison . Les débuts de la dramaturgie - Diderot écrit un essai sur le jeu du comédien : Paradoxe sur le comédien - Le jeu et la diction deviennent plus naturels - Les costumes de scène doivent correspondre à la réalité historique et sociale de l'intrigue. »

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