HISTOIRES NATURELLES. (résumé et analyse)

Ouvrage

en prose de Jules Renard (1864-1910), publié en 1896 et augmenté au fur et à mesure des éditions successives. Le créateur de Poil de carotte se révèle ici surtout comme un poète, un chasseur d’images (comme il se définit lui-même). Ainsi

qu’en un album, il fixe les figures des animaux par des traits brefs et fermes, en se servant d’un jeu subtil d’analogies, d’indications picturales et musicales, grâce auxquelles, lui, le disciple des naturalistes, semble aborder le domaine de la poésie pure. S’en tenant toujours à la manière propre aux classiques, il se soumet, certes, au monde extérieur, mais l’interprète de la façon la plus libre et la plus nouvelle, avec une imagination lucide et pleine de ferveur. Son tendre amour pour les bêtes l’inspire tout entier : après le cheval, c’est la vache ou l’âne (« le lapin devenu grand »), le crapaud, les chauves-souris. Sa phrase nous fait entendre le chant de l’alouette, elle évoque la splendeur princière du paon. Ce sont toujours de tendres interprétations poétiques, aiguës, très poussées, précieuses quelquefois, ou donnant dans l’épi-gramme :