Henry MILLER : La Crucifixion en rose
Publié le 22/09/2012
Extrait du document
« Nexus marque l'avant-dernière étape de la montée à ce Golgotha où doit s'effectuer La Crucifixion en rose, et dont les relais précédents s'appellent Sexus et Plexus. Le dessein est plus vaste que dans les Tropiques et déborde chaque ouvrage. Au terme de Nexus, Henry Miller ne prend pas seulement conscience de sa vocation d'écrivain, mais de sa vocation de vivant. « - Maurice Nadeau, L'Observateur, cité dans Sexus, présentation, Buchet- Chastel, 1968.
«
Le livre
Une crudité nécessaire
olontairement décousue, l'oeuvre la plus importante du
célèbre écrivain américain depuis les
Tropiques
échappe à
toute tentative de résumé
:
confession de l'âme plus que
reconstitution des faits,
La Crucifixion en rose
(1949-1960) est
un étonnant monologue en trois volumes, au long desquels
Henry Miller fait renaître avec son goût de la crudité et de la
Henry MtIIor.
Photo Goldroao
vérité tout un pan de son existence.
Dans ce New York de la fin
des années vingt, on découvre un Miller ignorant encore qu'il
se trouve au seuil de sa gloire et se débattant avec ses incerti-
tudes d'homme et d'écrivain.
Histoire d'une lutte acharnée
contre le puritanisme américain,
La Crucifixion en rose
est aussi
un extraordinaire pamphlet érotique dont l'héroïne essentielle
reste June Edith Smith, femme de Miller de 1924 à 1931, qu'on
Né
à New York Henry
retrouve sous les divers noms de Mona et de Mara, et aux côtés
Miller
(1891-1980),
de laquelle le jeune Miller cueille la vie avec rage et humour.
en révolte contre la
société, abandonna
Le complexe de la crucifixion
son emploi dans une
maison d'assurances
,
le Christ du Sexe, crucifié en rose bonbon »,
et jura de ne se consa-
S
1
P1
ainsi le biographe Gérald Robitaille le caricature-t-il
crer qu'à la littéra-
dans son étonnant essai
:
Le Père Miller
(Eric Losfeld, 1971).
ture.
Le titre de ce triptyque semble donc évident pour le lecteur
comme pour l'auteur, qui écrivait lui-même
«
Un point
demeure acquis
-
à l'actif du 25 décembre
-
c'est que je naquis
avec le complexe de la crucifixion.
Autrement dit, pour plus de
précision, je suis né fanatique.» Un fanatisme qu'on appellerait
plus volontiers anarchisme, un peu celui de l'enfant qui discute
tout seul dans sa chambre, enfin libre dans un univers à sa
mesure.
Voyage au fond de l'être,
La Crucifixion en rose
n'est
S
pourtant pas, loin s'en faut, une oeuvre pessimiste
la remontée
,
.
de l'abîme se fera avec un triomphalisme délibéré, et Miller
émergera de
son triptyque toujours vif et joyeux, cultivant
.
sexualité épique et enthousiasme débridé.
Un hymne à la vie.
:.
»
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