Henri MICHAUX : Un barbare en Asie

« Photo Gisè le Fre und D 'un séjo ur en Amé­rique du Sud, Mi­ chaux tire son pre­ mier récit de voyage, Ecuador (1929).

Mais à la différen ce d 'Un barbare en Asie (1933) , Ecuador est un récit essentie lle­ ment de sc riptif des paysa ges traversés.

Le livre A la découverte d'un monde ...

E n 1933 , Michaux entreprend un voyage en Asie dont il rapporte ce récit.

Traver sant différents pays, il a prome­ né son regard de novice -de "barbare " -sur leur s habitants ; et par touches successives- anecdotes , réflexions , portraits-, il tente de décrire ces civilisations : la religiosité de l'hindou, sa conscience suprême du corps ; l'esthétisme et la sensib ilité du Chinois ·; la frénésie japonaise ; la beauté plastique , le génie musical et théâtral des Malais ...

Ébloui par ces décou­ vertes , Michau x arrive, en fin de parcours , à la condamnation de la civi lisation européenne, la sienne ...

A la recherche de la spiritualité ...

U n barbare en Asie est avant tout l'exploration tâtonnante d'une culture étrangère.

Michaux, poète à l'écoute de ses émotions, ne peut, en effet, composer un récit continu et ordonné : le rega rd du "barbare " n'est pas le regard froid de 1 'ethnologue ! Aussi le voyageur décompose-t-il son récit en de multiples petites séquences, qui traduisent parfaitement le désordre de son exploration .

(Ces séquences sont regroupées en huit parties inégales).

Mais Michaux ne se la isse pas aller au piège de la fascination contemplative : so n humour , et même parfois son ironie, viennent sauve garder so n regard critique.

Comment expliquer l'éblouissement du poète devant le monde asiatique ? Il semble que, au-delà de son attrait pitto­ resque et anecdotique, ce continent apporte à Michaux des repères essentiels dans sa quête assidue de la spiritualité.

Ce voyage, dit-il, lui donne la "joie de revivre" .

Et ce texte , foisonnant de détails piquants , d'humour parfois désabusé, d'étonnement candide, témoigne finalement de cette nostalgie du sacré ...

C'est pourquoi , de manière symbolique, Michaux achève son livre sur des paroles de Bouddha, le maître des chefs spirituel s .... »