Henri BERGSON : L'Évolution créatrice
Publié le 24/09/2012
Extrait du document
Bergson au contraire tient beaucoup à préciser que l'évolution créatrice est pluridimensionnelle ( ... ). C'est un devenir riche, varié et imprévu où l'on reconnaît les mêmes plans superposés, la même organi sation en profondeur que dans l'effort intellectuel. La vie en général va de l'étroit au large, de l'enveloppé à l'épanoui , du possible au réel ; le mouvement qu'elle accomplit est centrifuge et rayonnant ; c'est-àdire que la relation des espèces entre e lles se définit non pas comme une morose filiation longitudinale, mais plutôt, si j'ose dire, comme un cousinage.
«
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Avant d'être un philosophe , Bergson était un élève brillant prix de concours généraux de mathématiques et de philosophie ,
admission à /'É cole normale supérieure où il fut reçu troi sième, Jean Jaurès étant premier , puis second à l' agréga tion , Jaurès étant cette fois-ci troi sième!
Bergson considérait "comme le centr e même de la doc trine : l'intuition de
la durée.
"
Le livre
Intuition de la vie et connaissance philosophique
T ' ouvrage, subdivisé en quatre grandes parties, est la tenta
L tive d'une philosophie qui voudrait rendre compte de la
t ota lité de l'homme et de l'univers .
Tout part de la durée irré
versible
et réelle qui distingue les corps vivants des autres
matières en les identifiant à la conscience.
Il faut voir dans
l'univers non pas l'accomplissement d'
un plan, mais la ramifi
cation
d'une poussée intérieure.
La vie n'est alors rien d'autre
qu'une évolution créatrice, irréductible à l'alternance
du méca
nisme et du finalisme.
A partir de là, et
c'est le deuxième temps
de la réflexion,
il s'agit d'examiner les formes de cette évolu
tion vitale, en l'espèce de l'instinct et de l'intelligence : l'
un
atteint d'emblée et aveuglément les propriétés de la chose ;
l'autre, bien qu'étant une voie seconde , reste tout de même le
plus affiné des outils de la vie .
Vient ensuite la mise en
connexion de cette théorie de la vie et d'une théorie de la
connaissance.
Dans pareille perspective , l'intuition de la durée
devient la voie d'une philosophie de la nature , philosophie qui
consiste en
un exercice spirituel menant au foyer de la vie , à
savoir l'élan.
En dernière analyse, Bergson examine la question
du devenir réel
et de l'évolutionnisme , au travers particuliè
rement des systèmes philosophiques de
Platon à Spencer , en
passant par Aristote , les représentants de la science moderne et
Kant.
Le vitalisme : un mode d'accès au Tout
L
a question d'un accès intuitif au cœur des choses prend
sens si
l'on suppose l'identité absolue de l'être et de la
vie.
L'être n'est autre que la vie , non objectivement biologique,
mais saisissable à la seule intuition .
Une telle identité fait de la
vie du moi une méthode privilégiée pour atteindre l'intimité du
Tout.
C'est dire autrement que le Tout de l'univers est de
même nature que le moi .
On comprend alors que toute méthode
philosophique ait pour fondement la mémoire de la vie..
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