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Hamlet [William Shakespeare] - résumé et analyse.

Publié le 14/05/2013

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Hamlet [William Shakespeare] - résumé et analyse. 1 PRÉSENTATION William Shakespeare Le dramaturge anglais William Shakespeare est ici représenté sur une gravure réalisée par Martin Droeshout en 1623 et qui figure sur la couverture de la première édition (le First Folio, ou « premier folio «) des oeuvres complètes de l'auteur. Chris Hellier/Corbis - résumé et analyse. Hamlet [William Shakespeare], tragédie en cinq actes en vers et en prose de William Shakespeare, écrite et portée à la scène vers 1601. L'intrigue a été puisée dans les Histoires tragiques (1570), traduites en français par Belleforest à partir de l'Histoire des Danois de Saxo Grammaticus (XIIIe siècle). Shakespeare s'inspire également du Hamlet de Thomas Kid (1558-1594) représenté en 1589 et en 1594. Dans cette adaptation, figurent déjà l'apparition du spectre et l'épisode de la pièce de théâtre. Tels sont les canevas à partir desquels Shakespeare crée ce héros tragique à la fois inquiétant et fascinant qu'est Hamlet. Tandis que dans l'oeuvre de Kid le jeune prince de Danemark incarne encore les valeurs héroïques de la bravoure et de la pugnacité, le Hamlet de Shakespeare est un héros de la dissonance et de la fêlure. Redon, Ophélie parmi les fleurs Odilon Redon s'est inspiré pour deux de ses oeuvres (Ophélie, 1905, et Ophélie parmi les fleurs, 1905-1908) du personnage de la fiancée éconduite d'Hamlet (Hamlet, William Shakespeare) qui devient folle et meurt tragi...
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« lui.

Les répliques qu’il adresse à Polonius, premier ministre, et à ses deux amis oscillent constamment entre lucidité et déraison.

C’est alors que se présentent des comédiens dont le jeu inspire à Hamlet, resté seul en scène, une méditation douloureuse sur le travestissement des sentiments, sur sa veule irrésolution, sur les sortilèges de l’illusion.

À ce monologue de conclusion répond l’autre célèbre monologue de l’acte III, « Être ou n’être pas… », interrompu par l’arrivée d’Ophélie, fille de Polonius.

Troublée par les égarements de son prétendant, la jeune fille se voit injuriée sans raison.

Dans la scène 2, le couple royal est convié à une représentation théâtrale imaginée par Hamlet.

Transposition évidente du meurtre commis par Claudius, la pièce relate un régicide par empoisonnement exécuté par un roi et une reine de comédie.

La reine Gertrude s’efforce de ramener son fils à la raison, mais celui-ci, s’imaginant que Claudius écoute la conversation derrière un rideau, passe l’espion au fil de l’épée, et s’aperçoit, mais trop tard, qu’il s’agissait de Polonius.

De ce meurtre nous découvrons les conséquences funestes à l’acte IV : après avoir perdu la raison, Ophélie meurt noyée, tandis que son frère Laërtes crie vengeance. L’acte final débute par les funérailles d’Ophélie — précédées d’une amère méditation d’Hamlet sur la dérision de la mort (« Pauvre Yorick… ») — et s’achève, dans une tonalité dramatique et ironique à la fois, sur un véritable carnage.

Le roi entend, en apparence, réconcilier Hamlet et Laërtes et les prie d’accepter de se mesurer en un combat symbolique ; mais on donne à Laërtes une épée dont la pointe est empoisonnée.

Hamlet est touché, mais blesse mortellement Laërtes et tue le roi avant de mourir.

Gertrude boit la coupe empoisonnée qui était destinée à son fils.

La tragédie s’achève sur l’arrivée de Fortinbras, prince de Norvège, qui devient souverain du royaume du Danemark. 2 LA CRISE DU SENS, L’IRONIE DOULOUREUSE Château de Kronborg (Danemark) C’est à Elseneur, dans le château de Kronborg — construit entre 1574 et 1585 dans le style des châteaux de la Renaissance hollandaise, sur les ruines d’une forteresse médiévale —, que WilliamShakespeare a situé l’action de sa tragédie Hamlet.Charles Graham/eStock Photo Ainsi triomphe la mort par le poison.

L’avilissement, le pourrissement moral d’Elseneur, ouvrent et achèvent cette tragédie.

Le palais des souverains est ici espace de dérèglement des valeurs, et plus largement des principes qui fondent la vision du monde féodal.

Confronté à un univers qui pose plus de questions qu’il n’offre de réponses, Hamlet est en proie à l’hébétement, au vertige.

Cette conscience juvénile qui chancelle, cette âme de héros qui doute de son mérite et de sa valeur, sont bien à l’image d’un monde lui-même vacillant.

Gérard Desarthe, interprète inspiré du rôle d’Hamlet dans la mise en scène de Patrice Chéreau (1988) dodelinait constamment de la tête pour manifester cette déstabilisation et cette absence de repères.

Qu’il soit confronté à l’imposture et aux mensonges de son entourage, ou encore à sa propre impuissance en situation de monologue, Hamlet est le héros de la rupture, de la crise du sens.

Quand l’illusion sous toutes ces formes (apparition, théâtre, dissimulations, etc.) le dispute à la réalité cynique du pouvoir et de ses courtisans, ou à la réalité pathétique du pur amour, quand la veulerie du crime par empoisonnement rivalise avec l’héroïsme de la vengeance ou du duel, rien de stable ne semble pouvoir s’imposer.

De sorte que l’ironie douloureuse est devenue le seul mode de comportement de ce héros incapable d’assumer sa posture héroïque.

Tout le tragique de cette œuvre tient sans doute alors à ce mélange de pathétique et de dérision si caractéristique du destin d’Hamlet. 3 POSTÉRITÉ D’ HAMLET. »

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