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Guy de MAUPASSANT: Une Vie (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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Publié en 1883, Une Vie est le premier roman de Maupassant - qui s'était déjà fait connaître depuis deux ans par ses contes -et sans doute celui qui lui a donné le plus de difficultés. Une Vie est à mi-chemin de Madame Bovary ( 1856) de Flaubert et du conte Un Coeur simple (1876). Il est également très proche par l'intrigue de La Joie de vivre, composé l'année suivante par Zola (1884). Mais si Zola est « naturaliste ». Maupassant est un « réaliste » : il n'applique pas de système à ce qu'il voit. Les saisons de la vie d'une femme, en Normandie : du printemps des espérances à l'hiver des désillusions.
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« Le premier roman de Maupassant, qui connut une longue genèse de 1877 à 1883, témoigne encore de la forteinfluence de Flaubert sur le jeune écrivain : comme dans Madame Bovary, le malheur s'installe peu à peu, pourdevenir une donnée fondamentale du récit, une donnée qui ne peut aller qu'en s'accentuant. Résumé.

Une vie raconte l'histoire de Jeanne, fille du baron et de la baronne Le Perthuis des Vauds.

Le récitcommence au moment où elle quitte son couvent de Rouen pour rentrer chez ses parents, au château des Peuples,près d'Yport.Ses rêves d'amour et de bonheur semblent trouver leur concrétisation quand elle rencontre le vicomte Julien deLamare, qu'elle épouse, avec qui elle vit en Corse un voyage de noces heureux.

Malheureusement, quand elle rentreen Normandie, elle ne tarde pas à découvrir que son mari la trompe avec sa servante Rosalie, puis avec leur voisine,la comtesse de Fourville.Résignée, Jeanne apprend à se passer d'amour et à vivre une existence monotone, éclairée seulement par laprésence de son fils Paul, assombrie par le décès de sa mère, jusqu'au jour où le comte de Fourville, fou de jalousie,assassine la comtesse et Julien.La dernière affection de Jeanne, Paul, finit également par la décevoir : il s'enfuit de son collège de Rouen, se ruineet ruine sa famille, au point que Jeanne, dont le père est mort, est obligée de vendre les Peuples et d'aller vivreavec Rosalie dans une petite maison, à Goderville.

Ayant en vain cherché Paul à Paris, Jeanne s'apprête à serésigner à vivre définitivement sans amour et sans espoir, mais Paul lui envoie l'enfant dont vient d'accoucher safemme morte en couches.L'accélération et le resserrement du récit.

Deux phénomènes rendent cette organisation narrative particulièrementintéressante : d'une part l'accélération, qui tend à donner l'impression que la vie de Jeanne se déroule de plus enplus vite à mesure qu'elle doit abandonner ses rêves; ensuite le resserrement du monde autour du personnage qui,très entouré au début du récit, se retrouve de plus en plus seul dans des espaces de plus en plus étroits (de lanature des premiers chapitres où Jeanne allait se baigner dans la mer, à la petite maison de Goderville).Une suite de tableaux.

Une vie ne présente pas une véritable intrigue, les rebondissements y sont absents ; ils sontremplacés par des faits banals et des gestes quotidiens présentés en une suite de tableaux qui n'ont comme rapportvéritable que leur successivité.

Ces épisodes vont par deux, ils s'éclairent réciproquement, mettant en évidence lesrenoncements auxquels Jeanne se voit confrontée (le baptême du bateau/le mariage ; la découverte de l'amouravec Julien/celle de sa liaison avec la comtesse au même endroit, par exemple).Roman de la perte, c'est aussi un roman de la répétition : de la même façon que les saisons reviennent rythmer lavie de Jeanne, la même expérience, celle de la déception, est répétée tout au long du récit, racontant commentJeanne croit enfin avoir trouvé une forme de bonheur, et comment elle le perd implacablement.Une réflexion pessimisme sur la nature de la réalité s'impose petit à petit au cours du récit et substitue desdéceptions à des illusions, assimilant le cours de la vie à une chute inéluctable.

L'enlisement, la médiocrité quis'installe peu à peu, sont rendus d'autant plus sensibles que tout un pôle du roman met en évidence le rayonnementde la vie, au début du récit, bien sûr, quand la jeune Jeanne est encore nourrie d'illusions, mais également par lasuite : le retour du printemps, à la fin de l'oeuvre, permet de mesurer toute la distance qu'a parcourue lepersonnage. Une Vie Guy de Maupassant Une vie ou l'Humble vérité est un roman écrit par Guy de Maupassant (1850-1893), publié pour la première fois sous forme de roman-feuilleton en 1883 dans la revue Gil Blas .

Il s'agit du premier roman de l'écrivain, dont la genèse et la composition ont été les plus longues.

Il commence à concevoir son ouvrage en 1877, l'interrompt puis, encouragé parFlaubert, reprend son travail en 1881 et achève son brouillon vers le mois de mai 1882.

D'ailleurs, la dédicace du roman estadressée à Flaubert, décédé entre temps. Le roman suit l'existence d'une jeune femme, Jeanne, « depuis l'heure où s'éveille son cœur jusqu'à sa mort ». I.

RESUME DU ROMAN II.

PRESENTATION DES PERSONNAGES PRINCIPAUX. »

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