GULLIVER (analyse du personnage)

Mais il reprend bientôt la mer. En juin 1702, il s’embarque à bord du vaisseau << L’Aventure >>, en direction du Pacifique.

Après onze mois de navigation, le vaisseau arrive en vue d’une côte inconnue. Gulliver, accompagné de quelques matelots, se rend à terre pour une exploration. Mais sitôt celle-ci commencée, les hommes aperçoivent un énorme géant. Ils prennent la fuite, laissant seul Gulliver qui s’était aventuré trop en avant du groupe.

Le malheureux va se cacher dans une immense forêt, formée par des troncs d’arbres gigantesques. C’est en fait un champ de blé, d’une taille proportionnée à celle des habitants du pays. Un paysan le découvre et le ramène chez lui comme une bête curieuse.

La fille du paysan, une enfant de neuf ans, prend soin de Gulliver qui représente pour elle à la fois un animal familier et une poupée vivante. Elle le surnomme « Grildrig », «Petit bout d’homme». Le pauvre Gulliver vit dans une boîte, tremblant pour sa vie à chaque nouvel incident : il manque d’être dévoré par un insecte, de noyer dans un bol de lait ou de finir écrasé par la chute d’une pomme...

Exhibé à la foire pour quelques sous, il est racheté par un dignitaire de la cour qui décide de l’offrir à la reine comme curiosité. Car ce pays des géants est le royaume de Brobding-nag, dont les habitants vivent en paix grâce à des lois simples et claires. Notre héros se trouve ainsi emporté jusqu’à la gigantesque capitale de Lorbrulgrud.

A la cour, Gulliver, qui a appris les rudiments de la langue du pays, fait grosse impression. Cela lui vaut l’inimitié du bouffon royal qui, menacé dans son rôle, tente de faire disparaître le malheureux chirurgien en le laissant emporter dans la gueule d’un chien. Pour le protéger, on fait désormais vivre Gulliver dans une boîte en bois, de la taille d’une grande chambre, qu’un écuyer porte le plus souvent à sa ceinture.