GRANDE NATURE de Pierre REVERDY (résumé & analyse)
Publié le 07/11/2018
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GRANDE NATURE
de Pierre REVERDY. Poésie, 1925.
Les premiers mots du recueil déterminent les deux attitudes fondamentales de l'homme: attendre et atteindre. Il faut atteindre un lieu où la réalité trouverait sa plénitude. Cette nécessité détermine tout ce qui, dans le recueil, accompagne l'élan: le voyage, le chemin... Mais la réalité ne peut être directement accessible: comme la grâce, il faut l'attendre. A cette nouvelle nécessité s'accordera tout ce qui évoque l'idée d'un message ou d'une visite reçus, la venue mystérieuse d'un autre. Chacune de ces deux attitudes risque de déboucher sur une perte: l’«autre» ne vient pas, seul règne le silence; l'élan se perd dans le vide ou se heurte à l'obstacle. Certains objets sont donc privilégiés: tous ceux qui, comme la porte, permettent un passage, tous ceux qui, comme les numéros, les phares, l'affiche, sont susceptibles de transmettre un signal (et ce dernier terme est fréquemment employé). Cependant, même si le but semble parfois, quoique insaisissable, entr'aperçu, il demeure fondamentalement inaccessible, et l'échec du sujet est alors d'autant plus cuisant qu'il s'oppose à l'apparente réussite des autres, dans un contraste qui le condamne à la déréliction.
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peut
être directement accessible:
comme la grâce, il faut l'attendre.
A
cette nouvelle nécessité s'accordera
tout ce qui évoque l'idée d'un message
ou d'une visite reçus, la venue mysté
rieuse d'un • autre •.
Chacune de ces
deux attitudes risque de déboucher sur
une perte: l' • autre,.
ne vient pas, seul
règne le silence; l'élan se perd dans le
vide ou se heurte à l'obstacle.
Certains
objets sont donc privilégiés: tous ceux
qui, comme la porte, permettent un
passage, tous ceux qui, comme les
numéros, les phares, l'affiche, sont sus
ceptibles de transmettre un signal (et
ce dernier terme est fréquemment
employé).
Cependant, même si le but
semble parfois, quoique insaisissable,
entr'aperçu, il demeure fondamentale
ment inaccessible, et l'échec du sujet
est alors d'autant plus cuisant qu'il
s'oppose à l'apparente réussite des
autres, dans un contraste qui le
condamne à la déréliction.
• Dans l'œuvre de Reverdy (1889-1960)
Grande Nature occupe une place
moyenne.
Formellement, Reverdy aban
donne les procédés typographiques !voir
Les Ardoises du toit*), mais les textes
continuent à obéir à une technique
• cubiste •: juxtaposition d'éléments hété
rogènes, prééminence des figures, de
l'espace déterminant des plans !carré,
toit, porte, mur).
Au moment où s'affirme
le surréalisme, Reverdy continue à n'uti
liser l'image qu'en fonction de sa jus
tesse, refusant l'arbitraire privilégié par
André Breton.
ÉomON• Reverdy, Grande Nature, dans Main
d'œuvre: poèmes 1913-1949, Mercure de France,
1964.
ÉnmES, voir Les Ardoises du toit..
»
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