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Grand Théâtre du monde, le [Pedro Calderón de la Barca] - Fiche de lecture.

Publié le 06/05/2013

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Grand Théâtre du monde, le [Pedro Calderón de la Barca] - Fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Grand Théâtre du monde, le [Pedro Calderón de la Barca] (el Gran Teatro del mundo), pièce religieuse allégorique (auto sacramental) en un acte et en vers de Pedro Calderón de la Barca, représentée vers 1645. Ce type d'oeuvre religieuse, d'un catholicisme très traditionnel, issue des moralités du Moyen Âge, fleurissait encore en Espagne en plein XVIIe siècle lors des grandes fêtes ; il s'agissait de représenter, sous forme allégorique et poétique, les principales questions de la théologie contemporaine et de donner à voir, grâce à un argument emprunté aussi bien à la fable antique ou biblique qu'à l'histoire ou à des épisodes contemporains, le mystère de la condition de l'homme, sa faiblesse et la nature même de son errance dans un monde trompeur et incertain, tant que n'était pas entendue la parole divine. 2&l...
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« 180 / ILLUSION ET RÉALITÉ • 23 23.

Toute la vie est un songe.

Calderon ► Pedro Calderon de la Barca a écrit La Vie est un songe, drame en trois journées, en 1635.

Cette pièce, d'où provient la citation ci-dessus, a été publiée à Madrid en 1636.

Cette idée que la vie s'apparente au rêve, pure création du dormeur, est un thème de réflexion qui appar­ tient à la littérature universelle; la littérature de cette première moitié du XVIr siècle lui accorde, en tout cas, beaucoup de faveur.

Calderon a aussi conféré ce titre (La Vie est un songe) à deux actes sacramentels («autos sacramentales »), pièces allégoriques en un acte jouées à l'occasion de la Fête­ Dieu; l'une, en version manuscrite, date de 1635, l'autre est de 1673.

En France, la représentation du drame ( « comedia ») qui fait l'objet de cette étude, La Vie est un songe, a été donnée par Charles Dullin en 1921, puis en 1922 au Vieux-Colombier.

Dullin reprendra le rôle de Basilio en 1945, au Théâtre Sarah-Bernhardt.

La phrase citée fait partie du monologue de Sigismond, fils du roi Basilio; elle exprime une expérience toute per­ sonnelle - et cruelle -du songe.

Ce prince, en effet, a été victime d'un subterfuge imaginé par son père : il a été artificiellement endormi (par une potion soporifique) et tiré du sommeil pour se réveiller travesti en monarque, alors qu'il avait passé toute sa jeunesse emprisonné dans une tour, loin du monde, selon les ordres donnés par son père.

De cette expérience, il gardera toujours le doute que la veille et le sommeil soient deux états ou, plutôt, deux modes d'être distincts.

Le songe, dans cette pièce, n'est pas seulement le produit du sommeil, il devient représen­ tatif de l'illusion : la vie est illusoire.

A ce motif fondamental de l'illusion se joint intimement celui du destin et de la liberté.

Plongé dans l'illusion par un terrible décret du destin, Sigismond n'a pu succéder à. »

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