GRAND ET DERNIER ART (Le) (résumé)

GRAND ET DERNIER ART (Le)

Exposition et application d’une méthode de recherche et de démonstration de la vérité, du philosophe, théologien, mystique et poète Catalan Raymond Lulle (Ramôn Lull, 1235-1315). Antérieure à 1277, cette œuvre se proposait de résumer l’ensemble des préceptes exposés plus en détail dans d’autres ouvrages. Elle avait pour but de propager une méthode d’apologétique inventée par Lulle pour la conversion des infidèles. Elle appartient par là à ce vaste courant représenté par des œuvres comme la Somme de la loi catholique contre les Gentils de saint Thomas et YOpus majus de Roger Bacon. Il s’agit d’une solide construction, ou « mécanique logique », dans laquelle les sujets et les attributs des propositions communes à la philosophie et à la théologie sont disposés en cercles concentriques, en carrés, en triangles et autres figures géométriques, qui permettent de les combiner plus aisément et de faire comprendre la parfaite correspondance et l’harmonie des trois ordres qui embrassent l’universalité des êtres : Dieu, l’homme et le monde. Dieu se trouve au centre de ces cercles : il est désigné par la première lettre de l’alphabet ; de cette « idée impériale » rayonnent seize principes (dans les écrits postérieurs, neuf seulement), représentés par des lettres et désignant des attributs divins.. Ils servent à former quatre figures principales et peuvent se combiner de cent-vingt façons différentes, selon des procédés compliqués. En manœuvrant un levier ou en