Gottfried W. LEIBNIZ 1646-1716 Nouveaux essais sur l'entendement humain (analyse)
Publié le 01/04/2015
Extrait du document
L'utile, en matière de langage, c'est de définir pour classer les choses. L'essence d'une chose est la possibilité de ce que l'on considère comme tel. Mais il s'agit alors d'une connaissance a priori. C'est la confrontation avec la réalité, avec l'expérience qui nous assurera de la réalité de la définition.
« Ce qu'on suppose possible est exprimé par la définition ; mais
cette définition n'est que nominale, quand elle n'exprime pas en même temps la possibilité, car alors on peut douter si cette définition exprime quelque chose de réel, c'est-à-dire de possible, jusqu'à ce que l'expérience vienne à notre secours pour faire connaître cette réalité a posteriori, lorsque la chose se trouve effectivement dans le monde « (II, 3).
II existe une essence de la chose, mais plusieurs définitions (elles sont fonction du lieu que l'on occupe par rapport à la chose).
Le travail des savants est de définir sans cesse de manière plus précise la réalité des choses en affinant le langage populaire (III, 6). 11 en va de la définition des choses comme de celle des poids et des mesures : parfois, il faut choisir « des bornes fixes «. Il y a donc une construction dans le découpage conceptuel de la réalité (DI, 6).
Leibniz reconnaît l'imprécision des mots et les abus qu'on leur fait subir. Ecrire permet de définir davantage le langage que l'on utilise et donc d'être plus précis que lorsque l'on se contente d'échanges verbaux (Dl, 9-11).
«
118 • Gottfried W.
Leibniz
écrira de nombreux livres ou brochures sur tous les domaines
du savoir et de l' agir humains : philosophie du droit, logique,
mathématique, linguistique, combinatoire, métaphysique, théo
logie, controverses religieuses, histoire, physique, biologie,
alchimie.
En juillet
1697, Leibniz encourage encore Bumett à faire
parvenir ses remarques à Locke lui-même.
Mais Locke
se
dérobe.
Il n'a pas envie de polémiquer avec Leibniz.
Il répond à
Bumett :
« Nous vivons fort paisiblement en bon voisinage avec
les Messieurs en Allemagne, car ils ne connaissent pas nos
livres,
et nous ne lisons pas les leurs.
» Mais derrière cette
échappatoire
se cache une déception de Locke par rapport aux
remarques de Leibniz.
Il a écrit
à son ami Molyneux le 10 avril
1697:
« Je dois avouer que le grand nom de M.
Leibniz avait fait naître
en moi une attente à laquelle son écrit n'a pas répondu.
J'en
dirai autant
de la dissertation des Acta eruditorum à laquelle il
me renvoie (il s'agit des Méditations de 1684).
Je l'ai lue, et
j'en ai pensé ce que je vois que vous en pensez vous-même.
De
là je tire seulement cette conclusion, que les grands hommes
eux-mêmes ne peuvent
se rendre maîtres de certains sujets sans
beaucoup
de réflexion, et que les esprits les plus larges n'ont
que d'étroits
gosiers.»
Leibniz ne connaît pas ce jugement de Locke sur lui.
Il
continue donc à travailler sur l'ouvrage
du philosophe anglais.
Mais en
1700, son travail va s'accélérer.
En effet, cette année-là,
paraît à Amsterdam la traduction française de Pierre Coste.
Leibniz maîtrise bien le français.
Il s'investit plus à fond dans
l'ouvrage
...
Puisque Locke ne répond pas à ses avances
d'échange épistolaire, Leibniz décide d'écrire
un livre en
réponse à Locke.
Afin d'atteindre le grand public,
il écrit en
français.
Ce projet est facilité par le fait qu'il travaille sur la
traduction française.
Pour avancer rapidement, il décide de
construire
un dialogue entre deux personnages : Philalèthe qui
représente Locke, et Théophile qui le représente..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- NOUVEAUX ESSAIS SUR L’ENTENDEMENT HUMAIN, Gottfried Wilhelm Leibniz - résumé de l'oeuvre
- NOUVEAUX ESSAIS SUR L’ENTENDEMENT HUMAIN Gottfried Wilhelm Leibniz (résumé de l’oeuvre)
- Gottfried Wilhelm Leibniz, Nouveaux Essais sur l’entendement humain, Préface
- LEIBNIZ : NOUVEAUX ESSAIS SUR L'ENTENDEMENT HUMAIN (Résumé & Analyse)
- Nouveaux essais sur l'entendement humain - Préface par LEIBNIZ.