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Gil Blas de Santillane 1715-1735 Alain René Lesage (analyse détaillée)

Publié le 21/10/2018

Extrait du document

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LIEU DE L’ACTION
 
Une Espagne de convention.
 
ÉPOQUE DE L’ACTION
 
Contemporaine de l’auteur.
 
PERSONNAGES PRINCIPAUX
 
Gil Blas, narrateur principal, fils d’un écuyer et d'une duègne, 17 ans ; le capitaine Orlando, chef des bandits ; don Raphaël, bandit ; don Alphonse, ami de Gil Blas ; Fabrice Nunez, ami de Gil Blas, poète ; le duc de Lerme et le comte d’Olivares, premiers ministres ; Scipion, valet de Gil Blas.
 
RÉSUMÉ DE L’ACTION
 
Le roman est construit sur le principe du récit dans le récit : le récit principal (les aventures de Gil Blas) est interrompu par des récits secondaires.
 
• I'e partie : en route pour l'université de Salamanque, le jeune Gil Blas est fait prisonnier par des brigands. Après s’être évadé, il devient successivement domestique chez le chanoine Sédillo, assistant du docteur Sangrado, laquais chez don Raphaël puis chez une comédienne, enfin intendant de don Alphonse de Leyva, qui lui donne le domaine de Lirias (livres I-IV).
 
• IIe partie : après avoir occupé plusieurs emplois dont copiste chez l'archevêque de Grenade, il devient secrétaire, puis favori du Premier ministre, le duc de Lerme. Enrichi et corrompu, il mène une vie de grand seigneur et engage un laquais mais il est emprisonné pour trafic d’influence. Libéré, il revient à Lirias et épouse la fille d'un de ses fermiers (livres VII-IX).

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« ' Passage-dé : Gil Bias chez les brigands (I, 1).

THÈMES DOMINANTS • Le picaro : type plutôt que personnage, il définit un nouveau modèle de roman d'aventure, le roman picaresque, dans lequel un héros de condition modeste s'élève dans l'échelle sociale par son intelligence, sa ruse et son opportunisme.

Sur le plan narratif, les expériences de Gil Bias font pro­ gresser le récit et la succession rapide des épisodes rythme le texte.

• L'Espagne, toile de fond de l'intrigue, constitue un décor romanesque.

Si les noms sont espagnols, les caractères et les mœurs restent bien français.

Cette Espagne littéraire permet à Lesage de brosser une peinture satirique des milieux sociaux de la France sous la Régence : bandits, aventuriers, noblesse, clergé, médecins, gens de lettres, ministres, comédiens, valets ...

• Maîtres et valets : tour à tour valet, confident, intendant, secrétaire, Gil Bias -tout comme Scipion, son double -est un bon serviteur qui se pose en alter ego de ses maîtres.

Il renouvelle ainsi le type du valet de comédie, cynique et profiteur.

Sur le plan social, son ascension reflète l'instabilité d'une époque qui annonce les grands bouleversements de la Révolution.

STYLE • Un style enlevé et vivant -la parataxe : Dès le soir même, en soupant, je me parai comme eux d'un dehors sage i cela ne coûte rien.

(VII, 2) -l'implication du lecteur : Il y a de cela trois ans, ami lecteur, que je mène une vie délicieuse avec des personnes si chères.

(XII, 14) -l'art du portrait: Il faut un valet au capitaine Torbellino, homme emporté, brutal et fantasque : il gronde sans cesse, jure, frappe et le plus souvent estropie ses domestiques.

Passons à un autre, m'écriai-je à ce portrait i ce capitaine-là n'est pas de mon goût.

(I, 17) -le monologue intérieur : Ne me tromperais-je point ? disais-je en moi-même; est-ce bien là le fils du barbier Nunez ? (VII, 13) • La variété des tons - l'humour : Ma conquête, pour dire les choses en fidèle historien, frisait la cin­ quantaine.

Cependant un air de fraîcheur; un visage agréable, et deux beaux yeux dont elle savait habilement se servir, pouvaient la faire encore passer pour une espèce de bonne fortune.

(VII, 1) -la réflexion morale : C est ainsi que les hommes les plus sévères rabattent de leur sévérité, quand leur plus cher intérêt s'y oppose.

(VII, 3) SOURCES ET INSPIRATION Des sources littéraires.

Lesage puise dans la tradition satirique (Lucien, Horace, Erasme) et moraliste (Molière, La Bruyère).

Le roman picaresque lui-même est né en Espagne au XVIe siècle avec notamment Lazarillo de Tormes (anonyme, 1553), Guzmdn de Alfarache (Mateo Aleman, 1599) et la Vie de l'écuyer Marcos de Obreg6n (Vicente Espinel, 1618).. »

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