FRIEDRICH HEGEL : PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE DU DROIT (Résumé & Analyse)
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
«
:« Concevoir ce qui est, est la tâche de la philosophie, car ce qui est, c'est la raison.
En ce qui concerne l'individu,chacun est le fils de son temps ; de même aussi la philosophie, elle résume son temps dans la pensée.
»Seule une philosophie enracinée dans son époque peut exprimer le vrai.
Vouloir aller au-delà, c'est exprimer le mondetel qu'il devrait être.
Ce n'est plus de la philosophie.
Introduction
« La science philosophique du droit a pour objet l'Idée du droit, c'est-à-dire le concept du droit et sa réalisation »(§1).
Traitant donc de l'esprit objectif, la philosophie du droit analyse les différentes figures historiques danslesquelles l'homme vient à se dire.
Le droit est « l'empire de la liberté réalisée, le monde de l'Esprit produit commeseconde nature à partir de lui-même ».La volonté, concept clé du droit pour Hegel, se forme en trois moments ; la volonté contient d'abord un élément depure indétermination, un élément où « s'évanouissent toute limitation, tout contenu fourni et déterminé soitimmédiatement par la nature, les besoins, les désirs et les instincts...
la pure pensée de soi-même » ($5).
Ensuite, lemoi découvre qu'il est déterminé.
Il entre alors dans l'existence en général: « C'est le moment absolu du fini et duparticulier dans le moi.
» Enfin, la volonté se présente comme unité de ces deux moments :« C'est la particularité réfléchie sur soi et par là élevée à l'universel, c'est-à-dire l'individualité...
Le moi se détermineen tant qu'il est relation de négativité à soi-même et c'est le caractère même de cette relation qui le rendindifférent à cette détermination spécifiée, il sait qu'elle est sienne et idéelle...
Telle est la liberté de la volonté.
»La décision met à jour la volonté.
Une liberté n'est possible que quand elle se possède comme contenu.
La libertéest universelle quand tout le monde participe à la volonté du moi.
Il n'y a pas de passion chez Hegel.
Pour lui, entant qu'esprit, l'homme est un être libre qui a la disposition de ne pas se laisser déterminer par ses impulsionsnaturelles.
La nature qui est en nous doit être dominée.
C'est l'épreuve imposée par le péché originel dans lechristianisme.
Sans ce péché, l'homme ne serait pas libre, car il n'aurait pas à poser sa liberté comme contenu.La volonté est universelle quand « en elle toute limitation et singularité individuelle sont supprimées ».
L'instinctabsolu de l'esprit libre, c'est d'avoir sa liberté pour objet afin d'être pour soi, comme idée, ce qu'est la volonté ensoi.
Le droit est la liberté en général comme Idée.L'introduction se termine par l'annonce du plan de l'ouvrage.
Celui-ci se divise en trois parties : la sphère du droitabstrait ou formel, la sphère de la moralité subjective, la sphère de la moralité objective.
Première partie : Le droit abstrait
Cette partie du droit étudie la personne.
On y trouve la théorie de la propriété (prise de possession, usage de lachose, aliénation de la propriété), l'étude du passage de la propriété au contrat, le contrat proprement dit etl'injustice (dommage involontaire, imposture, violence et crime).
Deuxième partie : La moralité subjective
Ce n'est que lorsque la volonté devient subjective, c'est-à-dire volonté du sujet, que la liberté ou volonté en soipeut s'incarner : « C'est la volonté qui, de l'existence extérieure, retourne sur soi, déterminée comme individualitésubjective en face de l'universel (celui-ci étant en partie intérieur comme bien, en partie extérieur comme mondedonné), et ces deux aspects de l'idée n'étant obtenus que l'un par l'intermédiaire de l'autre ; c'est l'idée dans sadivision, dans l'existence particulière, le droit de la volonté subjective en face du droit de l'univers et du droit del'idée qui n'existe encore qu'en soi.
»
Cette partie aborde le droit de la volonté morale subjective sous trois aspects :- le droit formel de l'action.
Son contenu doit être mien, être le projet de ma volonté subjective, c'est laresponsabilité ; - le contenu intérieur de l'action est à la fois l'intention (c'est-à-dire la valeur de l'action et ce enquoi elle vaut pour moi) et le bien-être (but particulier de mon être particulier) ;- le contenu de l'action élevé à l'universel prend la forme du bien et de la certitude morale.
Troisième partie : La moralité objective
La moralité objective, c'est l'unité et la vérité de l'idée pensée du Bien, réalisée dans la volonté réfléchie sur soi etdansle monde extérieur, « si bien que la liberté comme substance existe aussi bien comme réelle et nécessaire quecomme volonté subjective ».A la base de la moralité objective, le devoir : « dans le devoir, l'individu se libère et atteint la liberté substantielle ».Hegel fonde une morale publique de l'intérêt général :
« Le contenu moral objectif, en tant qu'il se réfléchit dans le caractère individuel déterminé par la nature, commetel, est la vertu, laquelle dans la mesure où elle ne montre rien d'autre que l'adaptation de l'individu au devoir de lacondition où il se trouve, est la probité.
»
La substance morale objective est à la fois esprit naturel (la famille), esprit divisé et phénoménal (la société civile),et l'Etat comme liberté qui, « dans la libre autonomie de sa volonté particulière, est tout autant universelle etobjective ».Reprenons les trois éléments (la famille, la société civile, l'Etat) de cette « moralité objective » pour montrer, dans.
»
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