Frédéric MISTRAL : Mireille

« Poème épiqu e corn­ posé de dou ze chants, Mirèio est la premi ère œuvre de Mistral , écrite en prov enç al et traduite e n ji·an.çais par so n auteur, don t la v ie fut consac rée à la céléb ration et à la défe nse du te rroir et d e sa lan gue.

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""/".-, ·r •·...._, Le livre Le désespoir d'amour d'une jeune Provençale A u pays des Baux , en Provence , Mireille (Mirèio en pro­ vençal), fille de riches paysans , et Vincent , jeune vannier modeste , s'éprennent l' un de l 'autre.

Amour impossible : les parents de la jeun e fille , furieux de son choix , alors qu'elle éconduit de beaux partis, refusent la mésalliance.

Mireille, désespérée , s'e nfuit de chez elle.

Sous le soleil d'été, elle tra­ verse la Camargue , dans le but d'aller aux Saintes-Maries­ de-la-Mer implorer les sa int es d'infléchir la décision de ses parent s.

Sa course est pénible : accablée par la chaleur, elle est frappée d'insolation.

Quand elle arrive au terme de sa route, les s aintes lui apparais sent, lui racontent leur propre épopée et lui font entrevoir le bonheur de l'autre monde.

Au milieu des siens qui , éplorés, la retrouvent , elle se laisse doucement glisser dans la mort , confiante et sereine.

Une épopée provençale M irèi o, c'est la peinture de la vie rurale dans une Pro­ vence enchanteresse, 1' histoire de cette terre, de sa tra­ dition religieuse .

C 'est aussi l'évocation du drame d'amour de deux êtres et celle de la mort qui se pose comme un baume sur la vie.

Fresque au souffle lyrique, le poème recrée les thèmes chers à l'époque classique.

En effet , ici, se mêlent réel et merveilleu x, histoire et légende.

Et, plus que tout, c'est d 'épopée provençale qu'il s'agit.

Le sentiment de la nature y est puissant et emporte tout le récit.

Ainsi, l' amour de Mireille e t de Vincent puise sa force et sa pureté dans le cadre où il naît.

Et si cet amour finit tragiquement , Mireille n'en est pas moins sereine, restant de ce fait en communion avec la nature , où la mort n'apparaît pas comme le terme de la vie mais comme son prolon gement.

Le sentiment religieux corrobore cette idée en en faisant un prolon gement rédempteur et le discours des sa inte s Maries aux chants XI et XII prépare cet "accomplisse­ ment " ultim e.. »