FLEURS DE POÉSIE (les) (résumé & analyse)

FLEURS DE POÉSIE (les) [à partir de 1534]. Au contraire du Jardin de plaisance et fleur de rhétorique de 1501, les divers recueils qui vont prendre le titre de Fleurs de... se présenteront toujours comme des anthologies d’auteurs contemporains, des plus aux moins connus, et joueront un rôle assez différent dans l’édition au xvie siècle.

Certes, ils ont en commun avec le Jardin de plaisance de ne donner que très rarement le nom de l’auteur auquel on peut attribuer tel ou tel texte, mais c’est plus à la manière des recueils italiens de Rime diverse de divers auteurs (fort exploités par les poètes français), rassemblant le plus souvent des poèmes d’inspiration amoureuse, qu’à la manière — plus didactique et morale souvent — des manuscrits médiévaux perpétués dans le Jardin de plaisance; et les rapprochements avec les recueils de musique se font de plus en plus nets. Bref, l’anonymat va recouvrir de plus en plus, au cours du siècle, des poèmes d’inspiration plus gaie, plus libre, jusqu’au débordement de la veine gaillarde qui s’accentue à l’extrême fin du xvie siècle.

Ainsi ces recueils collectifs peuvent-ils répondre à plusieurs besoins : celui de l’imprimeur, tout d’abord, qui peut ramasser sans trop de scrupules, et sans rien devoir aux auteurs,