FIN DES NOTABLES (La). de Daniel Halévy (résumé)

Œuvre de Daniel Halévy (1872-1962), publiée en 1927 et formant avec la République des ducs (1937) et la République des comités (1934) une trilogie de grand intérêt sur les débuts encore assez mal connus de la IIIe République. On sait que celle-ci a été paradoxalement instituée par un Parlement en majorité monarchiste. L’Assemblée nationale qui se réunit à Bordeaux en 1871 offrait, par sa composition, l’image d’une étonnante et imprévisible résurrection de la vieille France : véritable élite, telle, dit l’auteur, qu’on ne saurait la rencontrer que « dans un parlement élu par surprise », réunion de notables, mais complètement ignorants du peuple et bien décidés à l’ignorer. Daniel Halévy ne cache pas sa sympathie pour leurs qualités de mesure et de sagesse pratique, pour leur réel dévouement au pays, pour leur indifférence courageuse devant l’impopularité. Les grands commis abondaient, mais le chef faisait défaut : celui autour duquel ils cherchèrent naturellement à s’unir, le comte de Chambord, était moins le descendant d’Henri IV que l’élève romantique de Chateaubriand,