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Fin de partie de Beckett : Fiche de lecture

Publié le 18/11/2018

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Fin de partie

 

« Fini, c’est fini, ça va finir, ça va peut-être finir », tels sont les premiers mots de cette pièce, qui, comme l'a dit Beckett, est « encore pire » qu’En attendant Godot : l’univers, cette fois, est saturé, bouché. Rien ne se passe, et presque rien ne bouge. Nulle attente, nul espoir. Le temps arrêté sous des décors absents : « toute la maison pue le cadavre »...

 

Quant au scénario, il se résume au chassé-croisé sadomasochiste de quatre épaves enfermées dans une chambre grise : Hainm, le bourreau, cloué sur son fauteuil, tyrannise Clov tout en le suppliant de l’achever. Devant eux, deux poubelles : Nagg et Nell y sont enfermés, les « maudits progéniteurs » de Hamm. Entre l’humour noir et le silence blanc d’une mort qui n’en finit pas de rôder, la pièce piétine et ressasse : « La fin est dans le commencement, et cependant on continue ».

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« bre grise : Hamm, le bourreau, cloué sur son fauteuil, tyrannise Clov tout en le suppliant de l'achever.

Devant eux, deux poubelles : Nagg et Nell y sont enfermés, les « maudits progéniteurs »de Hamm.

Entre l'humour noir et le silence blanc d'une mort qui n'en finit pas de rôder, la pièce piétine et ressasse : « La fin est dans le commen­ cement, et cependant on continue >>.

Si les personnages de Godot pouvaient encore compter sur une improbable arrivée, ceux de Fin de partie en sont à guetter la mort, qui, bien sOr, ne viendra pas.

L'attente d'une fin différée, telle est la pire des damnations.

D'où le malaise qui s'empare du spectateur devant cette farce macabre qui se nourrit des débris d'une temporalité figée et d'une parole usée jusqu'au murmure.. »

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