FILLE DE JORIO (La). (résumé) de Qabriele D'Annunzio

 Tragédie pastorale en trois actes de Qabriele D'Annunzio (1863-1938), fort bien traduite de l'italien par G. Hérelie et représentée à Paris pour la première fois en 1905. On sait que le poète fa dédiée à cette terre des Abruzzes où il vit le jour, qu'il ne cessa de chérir et dont il sut mieux que personne évoquer l'âpre relief. La donnée de la Fille de Jorio est d'une admirable simplicité : Or donc, au temps de la moisson, un garçon qui se nomme Aligi se trouve avoir l'occasion de sauver quelque créature des pires violences, en la laissant se réfugier dans la demeure qu'il occupe avec ses parents. Cette créature est une certaine Mila, plutô't belle au demeurant, mais fort mal vue dans le pays parce qu'elle est la fille du nommé Jorio qu'on soupçonne de sorcellerie. Aligi éprouve pour elle aussitôt un sentiment de ferveur. C'est, du reste, un garçon qui n'est pas comme les autres. Peu enclin aux travaux des champs, il se livre tout à ses songes, manie en secret l'ébauchoir et caresse quelquefois l'idée de fuir le toit familial. Mila sera donc l'instrument de cette aspiration. Il ne tarde pas à l'aller rejoindre au cœur même de la montagne. Là commence une vie nouvelle. Aligi voue à Mila un amour sans bornes. Un amour très chaste