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Fiche de lecture : RHINOCÉROS d'Eugène Ionesco

Publié le 18/11/2018

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lecture

RHINOCÉROS

Eugène Ionesco. Pièce en trois actes et quatre tableaux, 1960.

 

À la terrasse d’un café, sur la place d’une petite ville de province, Jean adjure son ami Bérenger, qui boit, de se ressaisir. L’irruption répétée d’un rhinocéros met en émoi toute la population présente, avant d’opposer farouchement les deux amis : y en avait-il un ou deux? à une corne ou deux cornes? La polémique rebondit dans la maison d’édition juridique où travaille Bérenger. Botard, instituteur retraité et aigri, refuse de croire à cette absurde histoire de rhinocéros, malgré l’avis de Dudard, jeune cadre brillant, et le témoignage de Bérenger et de Daisy, la charmante dactylo. Arrive alors un nouveau rhinocéros, qui n’est autre qu’un ancien employé de la maison. Peu après, Bérenger, venu s’excuser auprès de Jean, est le témoin épouvanté de sa métamorphose. Réfugié chez lui tandis que les rhinocéros prolifèrent, il assiste, impuissant, à la contamination de Dudard, puis de Daisy alors qu’elle vient de lui révéler son amour. Il est le « dernier homme», et le restera par défi.

lecture

« adjure son ami Bérenger, qui boit, de se ressaisir.

L'irruption répétée d'un rhi­ nocéros met en émoi toute la.

popula­ tion présente, avant d'opposer farou­ chement les deux amis: y en avait-il un ou deux? à une corne ou deux cornes? La.

polémique rebondit dans la.

maison d'édition juridique où travaille Béren­ ger.

Bota.rd, instituteur retraité et aigri, refuse de croire à cette absurde his­ toire de rhinocéros, malgré l'avis de Duda.rd, jeune cadre brillant, et le témoignage de Bérenger et de Da.isy,la.

charmante dactylo.

Arrive alors un nouveau rhinocéros, qui n'est autre qu'un ancien employé de la maison.

Peu après, Bérenger.

venu s'excuser auprès de Jean, est le témoin épou­ vanté de sa métamorphose.

Réfugié chez lui tandis que les rhinocéros proli­ fèrent, il assiste, impuissant, à la.

conta­ mination de Dudard, puis de Daisy alors qu'elle vient de lui révéler son amour.

ll est le • dernier homme •.

et le restera par défi.

• Après avoir été confronté à l'in visib le et implacable Tueur sans gages ( 1959), Bérenger, personnage malléable et miné par le doute.

est ici le porte-parole de l'humain, ou de ce qu'il en reste, face à la contagion verdâtre de la • rhinocérite •.

Cette maladie symbolise la déshumani­ sation propre aux idéologies totalitaires, et même la'mort de la pensée quand elle s 'in carn e dans la logique et sa carapace de langage.

Le plus affolant est que l'épi­ démie emporte chacun de son plein gré, que ce soit par un goût pesant de la nature (Jean!, par volonté de com­ prendre le phénomène de l'intérieur IDudardl, ou par instinct grégaire. »

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