Fiche de lecture: "Pensées" de MARC-AURELE
Publié le 30/11/2009
Extrait du document
«
Marc Aurèle (121-180 apr.
J.-C.)
Construire une citadelle intérieure
Né à Rome le 26 avril 121, Marc Aurèle est initié, malgré sa frêle
santé, à ce qu'il appelle la « discipline hellénique », méthode d'éducation
qui cherche l'harmonie de l'âme et du corps.
Adopté par son
oncle, Antonin le Pieux, investi du titre de César, Marc Aurèle lui
succède en 161 et passe le reste de sa vie à servir l'empire alors agité
par des troubles militaires.
Bien que la charge fût écrasante, quand
il en avait le temps, l'empereur consignait (en grec) ses réflexions
dans une espèce de journal philosophique (douze cahiers) auquel
on donna le titre de Pensées pour moi-même quand il mourut du
typhus.
En 176, Marc Aurèle avait fondé quatre chaires impériales
pour l'enseignement des doctrines traditionnelles.
Le principe de la double appartenance
« Je sais que j'ai deux patries, Rome, en tant que je suis Marc
Aurèle, et le monde, en tant que je suis homme.
»
Bien qu'il fût toute sa vie fidèle à l'enseignement du Portique et
qu'il se réclamât de l'enseignement d'Épictète, Marc Aurèle se
faisait une idée du devoir civique très proche de celle de Platon :
parce que l'homme est une créature sociale, il incombe à chacun
de bien jouer son rôle au sein du corps politique.
L'empereur est
d'abord préoccupé par l'éthique et l'attitude morale : les Pensées
montrent comment il aspire à bâtir en lui-même une forteresse
inaccessible aux passions, en s'appuyant notamment sur des
thèmes éminemment stoïciens :
l'autonomie de l'individu, fragment de divinité ; l'homme est
digne de compassion ;
son rattachement à l'univers ; l'homme étant une parcelle
organisée du grand Tout : « Ce qui n'est pas utile à l'essaim
n'est pas non plus utile à l'abeille.
» (Pensées, VI, 54) ; il manifeste
son approbation à tout ce qui est (y compris la fuite du
temps, la mort,le sentiment du vide…).
Puisque Dieu est en
tout, le monde est parcouru par le souffl e divin de la Raison,
principe interne d'ordre et d'intelligence ;
la paix de l'âme est le seul vrai refuge ; l'unique retraite
possible est en soi-même ; grâce au secours de notre raison,
nous pouvons ainsi vivre heureux et libres, dans le présent.
»
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