Fiche de lecture: On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset
Publié le 05/09/2012
Extrait du document
Ce livre m'a plu car il est à la fois comique, par les répliques de Maître Bridaine, Maître Blazius et Dame Pluche, et bouleversant. Le jeu du « je t'aime, moi non plus « entre Camille et Perdican nous tient en haleine jusqu'à la fin de la pièce, qui se terminera, malheureusement, tragiquement. J'ai aimé ce livre car bien que la fin soit tragique, Musset arrive tout de même à introduire du comique, avec la présence des Maîtres Bridaine et Blazius qui sont irréductiblement étrangers aux doutes et interrogations que connaissent les jeunes gens. Le jeu amoureux entre Camille et Perdican est quant à lui complexe mais terriblement divertissant. Bien que le cadre de la pièce soit éloigné de notre époque, Musset arrive tout de même à donner un caractère moderne et universel à la pièce : le titre, un proverbe, s'adresse à tout le monde et est intemporel ; la modernité, elle, se traduit par le choix du sujet et par le langage de ses personnages.
«
Ni pour moi, n'est-ce pas ?
PERDICAN Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu'on te fera de ces récits hideux qui t'ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sontmenteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses etdépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chosesainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux.
On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime,et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : “ J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé.C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
” Il sort.___
Cet extrait m'a plu car, ici, Perdican essaye de convaincre Camille de ne pas retourner au couvent.
Il utilise alors plusieurs procédés (chiasme, figures de rhétorique,antithèses...).
Ce passage est convaincant.
Musset y a mis ses propres sentiments pour l'écrire, et la dernière phrase : « J'ai souffert souvent, je me suis trompéquelquefois, mais j'ai aimé.
C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
» est celle des amants Sand et Musset.
9) Pour conclure, ce livre ne m'a rien appris de particulier...
Mais je l'ai quand même apprécié pour sa facilité à être lu, sa brieveté et pour toutes les autres choses quej'ai cité un peu plus haut..
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