Fiche de lecture Motivations et Reussite Scolaire

Master : « Métiers de l'Enseignement, de l'Education et de la Formation » Mention : Encadrement Educatif/ Master 1ère Année Motivation et Réussite Scolaire Fiche de lecture UE 11 rédigé par MUKYEN Siar et VENZON Myriam / Année Universitaire 2015-2016 MOTIVATION ET REUSSITE SCOLAIRE Ce qui impulse nos activités personnelles ce sont des forces comme le besoin, l'instinct, l'envie, l'intérêt, le projet.....on appellera cela la motivation . La motivation sera perçue comme l'ensemble des mécanismes biologiques et psychologiques qui permettent le déclenchement de l'action et enfin l'intensité et la persistance : « plus on est motivé et plus l'activité est grande et persistante ». Mais si la motivation représente une force interne, elle est guidée par des déterminants internes et externes. Cette force provoque 4 effets : le déclenchement d'un comportement l'orientation du comportement (attirance vers un but ou au contraire rejet) l'intensité de la mobilisation énergétique, émotion, attention la persistance du comportement dans le temps Les besoins sont souvent à la source des motivations, ils ont été regroupés en 2 catégories : les besoins biologiques (autour d'un manque) les besoins psychologiques (autour des besoins de satisfaction) La motivation découle de besoins multiples : les besoins biologiques ou physiologiques et les besoins psychologiques, des besoins appris (télévision, téléphone, voiture...) aux besoins cognitifs (intérêt, découverte) Au niveau de la neurobiologie des motivations il est utile de connaître les racines biologiques de nos besoins car certains besoins résultent entièrement d'apprentissage et non de manière innée, d'instinct. Jaak Panksepp s'est concentré sur les émotions et la motivation. Il pensait qu'il existait 4 puis 7 grand systèmes motivationnels-émotifs : les systèmes d'exploration (faim, soif) la peur la colère la détresse la sexualité l'instinct nourricier le jeu (associé à la joie) Pour lui il n'y a pas d'opposition entre motivation et émotion, mais des degrés d'excitation, ou l'émotion arrive lorsque le système motivationnel est exacerbé. Il fera un lien avec le système émotionnel et les parties du corps et du cerveau (tableau p. 8, dessin p.9). Les premières recherches quantitatives sur la motivation sont apparues dans le cadre des recherches sur l'apprentissage (behavior). Clark Hull perçoit rapidement la nécessité de lier la motivation à l'apprentissage. Un rat ne travaille que s'il est affamé puis récompensé, en découlera alors que le comportement est déterminé par différents paramètres et les plus importants étant le besoin et le renforcement. Exemple de renforcement chez l'homme: le vendeur n'est que faiblement payé pour créer un besoin puis renforcer par une prime chaque fois qu'il vend. Les renforcements positifs accélèrent l'apprentissage à l'inverse des renforcements négatifs. Les renforcements négatifs font baisser un comportement indésirables : c'est la carotte ou le bâton (Ex : ignorer les élèves équivaut à un renforcement négatif, du fait des motivations sociales qui nous font rechercher un assentiment.) En pédagogie les renforcements positifs sont préférables car les renforcements négatifs sont générateurs de peur, de stress et peuvent produire de nombreux effets pervers. Toutefois habituer les élèves à des récompenses excessives conduit à casser la motivation par l'impossibilité de fournir des récompenses plus fortes (ex syndrome des médaille d'or, s'ils s'attendent à avoir l'or ils sont déçu d'avoir le bronze) Une bonne pédagogie de la motivation doit donc être équilibrée avec un niveau de récompense calibré à la difficulté et au niveau scolaire considéré. Toutefois Albert Bandura compliqua la notion de renforcement en posant le fait que l'homme est capable d'anticiper le renforcement, y compris sans jamais le recevoir.(exemple : le jeu d'argent, de loto, tiercé dans lesquels nos comportements ne s'expliquent pas dans le cadre strict du renforcement : « paradoxe du joueur »). Bandura appellera cela l'anticipation symbolique du renforcement ; le joueur gagne dans sa tête. La carotte et le bâton peuvent être symboliques et auto-attribués en imagination. Le plus grand renforçateur humain l'argent doit sa puissance à nos capacités imaginatives. Dans les années 1940-1950 on pensait que le mécanisme du besoin était provoqué par un manque au niveau de notre métabolisme. Robert Butler a mis en évidence le besoin de curiosité. Il démontra que le cerveau a besoin d'un stimulus pour réguler son activité, origine biologique peut être du besoin de curiosité. Ainsi s'explique les besoi...