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Fiche de lecture l'ingénu de Voltaire

Publié le 06/05/2024

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« Fiche de lecture L'Ingénu de Voltaire 1- Introduction L'Ingénu a été publié en 1767. Un des plus célèbres contes philosophiques de Voltaire (genre inventé par Voltaire lui-même) avec Candide, Zadig et Micromegas. 2- Contexte Même si ce conte s'inscrit dans la tradition du « bon sauvage », dès sa publication en août 1767, il est, retiré de la vente sur ordre de la police.

En effet, au XVIIIe siècle, la rivalité coloniale entre la France et l'Angleterre est à son plus au point, qui va mener à la guerre de Sept Ans (1756-1763).

Avec la défaite des français et traité de Paris (1763), l'Empire colonial français est aux mains des Britanniques.

Voltaire parlera de cette défaite dans L'Ingénu. ? Le récit de l'Ingénu s'inscrit dans un cadre historique précis : celui de la France sous Louis XIV, « En l'année 1689 » (1), soit près d'un siècle avant la parution de l'œuvre.

Cet ancrage historique passé crée une distance qui permet à Voltaire de critiquer le présent de manière détournée. 3- Présentation de l’auteur Voltaire naît en 1694 à Paris, et mène de brillantes études chez les jésuites (soutenu par une éducation humaniste), qui va lui permettre d’établir de fort haut lien social. Il est l'auteur de nombreuses œuvres littéraires (tragédie classique aux contes philosophiques). C’est un philosophe des lumières (Mouvement littéraire, culturel et philosophique du XVIIIe siècle qui prône le savoir, la liberté et lutte contre l’obscurantisme religieux) Il fréquente les autres philosophes des Lumières, tels Diderot et d'Alembert, auteurs de L'Encyclopédie, et avec qui il collabore.

Célébré de son vivant, et tout en fréquentant l'aristocratie, Voltaire prend la défense des victimes de l'intolérance religieuse et de l'arbitraire du pouvoir, tel Calas. Ces prises de position lui valent d'être admiré autant qu’haï de ses contemporains. L'Ingénu est l'un de ses plus célèbres contes philosophiques, genre qu'il crée pour amuser tout en faisant réfléchir.

Voltaire est considéré comme l'un des plus grands auteurs du XVIlle siècle, siècle des Lumières.

Il meurt en 1778.

En 1791, les révolutionnaires transportent ses cendres au Panthéon. 4- Résumé détaillé Le récit commence en Bretagne, l’abbé de Kerkabon et sa sœur pense à disparition de leur frère, parti au Canada.

Un Huron arrive et ils l’accueillent en pensant reconnaître leur neveu. Ils le convertissent alors au catholicisme.

Ce jeune personnage nommé l’Ingénu, est le héros de ce conte philosophique, en incarnant le mythe du bon sauvage (l'homme qui n'a pas encore été perverti par la culture occidentale). L'Ingénu tombe amoureux de Mile de Saint-Yves lorsque qu’elle le convainc de faire son baptême en devenant sa marraine et vo donc aller demander sa main au roi de France.

À Versailles il va être emprisonné par des jésuites qui le soupçonnent d'être protestant (crime depuis la révocation de l’édit de Nantes. Il alors rencontrer le janséniste Gordon développer son esprit.

Mlle de Saint-Yves se rend à Versailles pour faire libérer l'Ingénu mais pour le libérer l’horrible solution est de vendre a pureté au jésuite Saint-Pouange très influent.

Elle sacrifice donc sa vertu et libérer l'Ingénu et Cordon. Lorsque l’histoire semble se finir sur une traditionnelle fin heureuse avec un festin rassemblant tous les personnages.

Mais Mlle Saint-Yves révèle l’infidélité à son amant, et meurt de culpabilité.

Saint-Pouange qui est le responsable survient alors et pour se faire pardonner offre à l'Ingénu et aux autres personnages des situations favorables afin de se faire pardonner. 5- Analyse des personnages L’Ingénu : - C’est le personnage éponyme appelé Huron (Indien du Canada dont il pratique les coutumes et la langue) et aussi Hercule de Kerkabonqui. - Il est français : son père était un capitaine envoyé au Canada combattre les amérindiens. - Il arrive à Saint-Malo où il se fait accueillir par l'abbé de Kerkabon et sa sœur.

Il dit et fait tout ce qu'il pense. - Un ingénu est quelqu'un qui s'exprime avec franchise et sincérité : « On m'a toujours appelé l'Ingénu, [...] parce que je dis toujours naïvement ce que je pense, comme je fais tout ce que je veux.

».

Il est aussi de nature très simple « air si simple et si naturel » : il s'étonne des usages galants dont il ignore tout (chap.

6) ou des mœurs de la cour (chap.

9, 10).

Il porte donc un regard neuf sur la société et souligne ainsi les contradictions, les hypocrisies ou les incohérences. - Il va alors aussi découvrir la connaissance et changer lors de son emprisonnement (chap.

10 à 13) « J'ai été changé de brute en homme » (chap.

11).

En effet il lit les historiens de l'Antiquité, les fables de La Fontaine, les tragédies de Corneille et de Racine.

Il devient un être autonome et conscient. - Finalement il deviendra un homme accompli après la tragédie qu’il a vécu lors de la mort de Mlle de Saint-Yves « sous un autre nom à Paris et dans les armées », il se révèle « un excellent officier», «un guerrier et un philosophe intrépide», recueillant « l'approbation de tous les honnêtes gens » (chap.

20). L'abbé de Kerkabon et sa sœur : Ecclésiastique généreux, il accueille l'Ingénu avant même de savoir qu'il s'agit de son propre neveu.

Lui et sa sœur sont d'une grande bonté. Le père Tout-à-tous : - Les Jésuites sont une cible privilégiée de Voltaire.

C’est un ordre religieux puissant (religieusement et politiquement en France) et inquiétant fondé en 1540. - Son surnom suggère son hypocrisie et son aptitude à s'insinuer partout comme un espion.

IL confesse surtout les femmes (chap.

15).

Son raisonnement subtil lui permet de justifier tout et n'importe quoi ce qui lui permet de démontrer à Mile de Saint-Yves qu'il n'y a aucun péché à céder aux avances de monseigneur de Saint-Pouange (chap.

17) afin de libérer son amant de prison. Mademoiselle de Saint-Yves : - Sœur de l'abbé de Saint-Yves, d'abord marraine de l'Ingénu, puis sa maîtresse, elle sacrifie son corps et son honneur à Monsieur de Saint-Pouange pour libérer son amant.

Elle est qualifiée de « tendre, vive et sage ». - Mais, l’ignoble chantage va causer ses remords et sa honte.

Elle va donc mourir pour avoir perdu son honneur. Gordon : - Il rencontre l'Ingénu en prison et devient son maître à penser.

Il lui enseigne surtout la philosophie : « j'ai été changé de brute en homme.

» - C’est un janséniste (catholique mais, à la différence des jésuites, également catholiques, il croit en la prédestination -> selon laquelle Dieu n'accorde la grâce du salut qu'à certains) repenti victime de l'intolérance religieuse : « vieillard frais et serein Gordon fait accéder l'Ingénu à la liberté de penser et l’Ingénu convertit Gordon à l’« humaine condition» : finit par le convaincre que les passions humaines ne sauraient être mauvaises. Le bailli : Représentant du roi en province, il envoie l'Ingénu à la Bastille pour pouvoir marier son fils à Mlle de Saint-Yves.

Ici, il représente les détendeurs de justice qui abuse de leur pouvoir pour arriver à leurs propres intérêts. Monsieur de Saint-Pouange : Homme d'influence ayant la possibilité de faire libérer l'Ingénu, il demande en échange à Mlle de Saint-Yves de se donner à lui.

À la fin en se rendant compte que c’est lui qui a causé la mort de Mlle de Saint-Yves, il va éprouver des remords « connut le repentir ». 6- Rapport avec le thème rire et savoir Voltaire va susciter le Rire et le plaisir chez ces lecteurs : L'écriture est avant tout plaisante : - Les phrases de Voltaire sont simples et fluides, ce qui garantit la clarté du récit. - Voltaire est très présent : cherche à établir une complicité avec le lecteur en s'adressant directement à lui : « Quel était en chemin l'étonnement de l'Ingénu, je vous le laisse à penser ». - Susciter la sympathie à l'égard du héros, désigné comme « notre infortuné ». - Fait rire, par l'ironie, comme lorsque l'Ingénu s'apprête à « exercer dans toute son étendue » sa « vertu mâle et intrépide » (VI). - Utilise des tonalités très variées : l'agonie de Mile de Saint-Yves est comme une tragédie classique : « elle s’écria : « Moi, votre épouse ! Ah ! cher amant, (...] Ô dieu de mon cœur !» (XX). Voltaire va à travers.... »

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