Fiche de lecture: Le roman de renart

« La plainte en elle même est tout à fait concevable; mais de par la niaiserie et la lourdeur du plaignant, la duplicité de la victime et l'ironie et la ruse de l'accusé,l'histoire se retrouve tournée en dérision en une vaste farce.

Le roi et ses vassaux n'arrangent pas la chose.

Celui-ci cherche certes à se montrer impartial et juste maissa décision est entiérement orientée par ses vassaux qui soit délibèrent à coté du sujet; soit n'y voient que leur propre intéret et vengeance personnelle.le chameau,légat du pape convint lui en une réthorique prophétique, le Roi de la sentence de renart; s'emportant "fais-le lapider ou bruler ce démon de Renart", s'éxprimant en unjargon pompeux (citant jules césar et la sainte croix) et mélangeant l'italien au provençal.Cette vaste satire dénonce une réalité de la justice féodale, chacun y allant de son intéret alors qu'il s'agit de rendre un jugement Juste.

Les auteurs révèlent bien là leslimites de la justice à lépoque menée par des suzerains éxerçant leur justice et leur droit sur leur terre sous couvert de lois et de conventions tout en étant impunémentarbitraire et interessé.S'y trouve aussi un aspect parodique, car tout en utilisant la forme de la chanson de geste ce n'en est pas moins une véritable dénonciation qui en est faite.

Celles-ciprésentent la chevalerie en un idéal de bravoure, la justice reprenant toujours sont droit sur les pires atrocitées.

Les héros braves et courageux ne se souciant guèreque de valeurs nobles mettant de coté tout interet particulier sont surement bien éloigné de la réalité.

le roman de Renart nous en offre une toute autre version,enmettant en lumière les querelles d'interet et autres rivalités éxistant alors.De plus une critique de la puissance de l'Eglise est faite implicitement; en la laissant tolérer l'injustice et y participer, en faisant tondre Ysengrin dans le but dedevenir moine afin d'épancher sa gourmandise dans Ysengrin fait moine, ou en montrant des prètre interessés par exemple par la peau de Tibère le chat.Ces historiettes dressent donc une satire de la société féodale, cléricale et juridique.

elles empruntent en apparence à l'isopet, à la chanson de geste, oeuvres moralestout en n'en proposant aucune car étant parodique et valorisant la ruse et l'effronterie de Renart, en un pied de nez à la justice et aux conventions. IV-Origine de "Renart" Il est rare que le nom d'un personnage se substitue au nom commun.

C'est le cas pour Renart du roman de Renart dont la célébrité fut si grande qu'il détrona le termegoupil jusqu'alors utilisé.

Renard ou Renart vient du germain Raginhart ( ragin: conseil, hard: dur), Reinhart qui était alors un prénom fort commun.Renart signifierait "conseiller" mais il donnerait plutot mauvais conseil; allusion à sa ruse que l'on trouve encore en ren-art l'art du rien ; l'art de la ruse.

la couleurrousse est très connotée aussi.

Il est appelé "renart li ros", caractérisé par cette couleur qui est celle de la tromperie .Au moyen-age le roux est le mauvais rouge, sonondoiement représente la versatilité.On peut retrouver cette idée dans le parallèle qui est fait au début de la naissance de Renart, entre celui ci et la femme, censée êtrela cause de son éxistence et qui elle aussi est connotée par ce caractère instable et versatile.

Renard incarnerait d'un point de vue moraliste, prédominant vers la fin dela rédaction du roman, la quintessence de tous les maux de la nature humaine à la fois fascinant et mauvais; usant de l'abstraction au service du terre a terre, faisantde lui l'être insaisissable.. »