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Fiche de lecture : L'Afrique dans la mondialisation, by Makhtar DIOUF Par Portia LEWIS PDAPS

Publié le 05/11/2012

Extrait du document

lecture

pays africains dans un rôle subalterne et dans le discours de l’impérialisme et du néocolonialisme. Le but de

son article est de “critiquer les prescriptions dominantes de l’économie néolibérale et d’esquisser un agenda

alternatif qui s’avérait radical et transformatif « (Prempeh, 563). L’idée de Prof. Osabu-Kle est que

l’ajustement est en effet un projet politique : «un combat pour le pouvoir entre les institutions de Bretton

Woods qui agissent de la part du capital provenant de l’Ouest et les Etats africains concernant qui reçoit

quoi, quand et comment en Afrique « (Osabu-Kle, 523). Dans son introduction, il nous rappelle qu’ « On peut

concevoir ce combat comme un essai par les institutions de Bretton Woods de recoloniser l’Afrique de la part

de leurs alliés tandis que les leaders africains essayent de résister à cette nouvelle forme de colonialisme «

(Osabu-Kle, 515). Prof. OsabuKle observe l’hypocrisie des IFI et les gouvernements des pays occidentaux

qui malgré leurs engagements aux principes des politiques financiers et politiques néolibéraux, les pouvoirs

lecture

« surtout sur l’économie et la culture - ne doivent pas ni peuvent pas être ignorés.

Dans la conclusion du texte, l’auteur souligne que l’objectif de ce livre est d’éclairer les Africains sur les enjeux de la mondialisation et les véritables acteurs dans ce projet.

Il ne se proclame pas adversaire de la mondialisation en tant que telle parce qu’elle peut « permettre un développement harmonieux de toutes les parties constitutives de l’économie mondiale au profit des populations » mais il est contre la mondialisation dans sa forme d’impérialisme économique et culturel.

Il s’interroge cependant s’il est possible de faire du mondialisme autrement. II. Commentaires et critiques personnels En lisant ce texte, l’obstacle majeur pour la légitimité des idées de l’auteur est son avancement des théories du complot qui voit dans les affaires internationales l’influence louche de la franc-maçonnerie.

Pour moi, cette idée a sérieusement affaibli la crédibilité de l’auteur.

La franc-maçonnerie est le sujet de plusieurs théories du complot dont on trouve des milliers sur l’Internet.

A part ce hic initial, je trouve sa démarche chronologique efficace et bien choisie.

De cette façon, il montre la continuité de l’exploitation des ressources africaines par les pouvoirs occidentaux.

Une exploitation camouflée dans l’époque coloniale par la notion de la « mission civilisatrice » des colonisateurs puis, à l’ère moderne par institutions financières internationales avec les programmes de réformes économique qui se basent sur l’exportation des matières premières sans développement local.

Pourtant, il place son argument dans une optique trop binaire qui rejette tout la responsabilité sur les européens et américains.

Une approche non critique est improductive parce que, au minimum elle renforce les notions de faiblesse statique et constante et de manque d’ « agency » sur la part des africains.

Ou, au pire, elle sape la nécessité et l’opportunité d’avoir un esprit critique.

Il place tous les pays africains dans la même rubrique sans parler de la différenciation des situations économiques de ces pays.

C’est bien vrai que seulement une minorité des pays africains sont prêts à exploiter les bénéfices possibles de globalisation mais on ne devrait pas ignorer ceux qui peuvent bénéficier.

L’Afrique n’est pas un continent homogène et on ne peut comprendre les défis et les opportunités pour chaque pays sans analyser les contrastes émergents.

On ne peut pas nier que la globalisation dans toutes ses formes a eu des conséquences négatives pour les pays africains mais on ne peut pas nier non plus que la participation à l’économie mondiale. »

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