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Fiche de lecture Germinal

Publié le 22/03/2024

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« Personnages : Étienne Lantier : Étienne Lantier est un jeune homme de vingtet-un ans, « très brun, joli homme, l’air fort malgré ses membres menus » (I, 1).

Personnage principal de Germinal, il est le fils de Gervaise Macquart (L’Assommoir) et d’Auguste Lantier.

S’étant fait renvoyé de son ancien poste de machineur, le chômeur part à la recherche d’un nouvel emploi alors qu’une crise industrielle ravage la France.

Pourtant sans un sou, Étienne parvient à se faire engager aux mines de Montsou, et débute son nouveau métier en tant que herscheur au Voreux.

Face aux conditions de travail extrêmes à la fosse, le mineur nourrit des idées de révolte à l’égard de la Compagnie des Mines et passe rapidement à la tête des mineurs du coron.

Outre ses pensées socialistes et ses idées révolutionnaires, Lantier développe des sentiments pour Catherine, fille aînée de la famille des Maheu, chez qui il est hébergé. Catherine Maheu : Jeune fille âgée de 15 ans, Catherine Maheu est la fille aînée du Maheu et de la Maheude.

Son corps est très fluet, et ses grands yeux « d’une limpidité verdâtre d’eau de source »(VI, 1) s’ajoutent à son visage « déjà gâté par les continuels lavages au savon noir »(II, 1).

Malgré son apparence fragile, Catherine est une fervente herscheuse travaillant dur à la fosse.

Chargée de pousser de lourdes berlines de charbon, elle est de prime abord prise pour un garçon par Étienne, dont elle tombe amoureuse.

Cependant, elle est forcée de refouler son amour pour lui, se devant d’être fidèle envers son amant qui la brutalise pourtant, Chaval. Toussaint Maheu : Toussaint Maheu est un ouvrier dévoué à son travail et à la mine.

Il est respecté de tous au Voreux et travaille dur au poste de herscheur malgré les difficiles conditions de la mine.

Maheu accueille au sein de sa famille Étienne Lantier, à qui il a déjà obtenu un poste à la mine. La Maheude : La Maheude, épouse du Maheu, est une femme travailleuse, « d’une beauté lourde, déjà déformée à trente-neuf ans par sa vie de misère et les sept enfants qu’elle avait eus » (II, 1).

Elle s’occupe de ses plus jeunes enfants alors que Bonnemort, Maheu et ses aînés vont travailler à la mine pour ramener de quoi subvenir à leurs besoins.

Tout d’abord réticente aux projets révolutionnaires d’Étienne, elle prend peu à peu conscience de la dure réalité des conditions de travail des mineurs et des inégalités qu’ils subissent. Antoine Chaval : Antoine Chaval est « un grand maigre de vingtcinq ans, osseux » (III, 1), « ses moustaches et sa barbiche rouges flamb[ant] dans son visage noir, au grand nez en bec d’aigle » (IV, 1).

Rival d’Étienne, cet ouvrier vaniteux est aussi un homme brutal et colérique.

Chaval est en perpétuel conflit avec le nouvel arrivant, tant pour les opinions politiques que pour les femmes. Convoitant lui aussi Catherine, Chaval la pousse à le suivre et accroît son emprise sur la jeune femme.

Il est l’un des rares à ne pas soutenir la grève et persiste à aller travailler, voulant s’attirer les bonnes grâces de la compagnie. Bonnemort : Vincent Maheu, surnommé Bonnemort, est le père de Toussaint Maheu.

Ancien haveur, il est à ce jour charretier à la fosse du Voreux, continuant à travailler malgré la silicose qui l’affaiblit.

Bonnemort, un des plus anciens mineurs, doit son surnom aux trois accidents au fond de la mine auxquels il a survécu. Contexte : Germinal, écrit en 1885 par Émile Zola, est le treizième volet de la série des Rougon-Maquart.

L’auteur naturaliste écrit un roman dénonçant les inégalités sociales subies par les mineurs.

Germinal est le récit d’une grève de mineurs nourrie par des idées de révolte.

Le livre présente une lutte des classes opposant les ouvriers exploités aux aisés actionnaires.

Zola rêve d’une société plus juste et égalitaire, où tous auraient droit au bonheur.

Il dépeint la noirceur de la vie des mineurs, aspirant à un monde meilleur et en paix.

Grâce à son roman, Zola sème une graine, celle de l’espoir d’une société nouvelle et changée. Le titre du roman annonce à lui seul le long cheminement d’une révolte, allant de la semence jusqu’à l’éclosion.

Zola a longuement hésité à propos du titre de son œuvre, et le mot Germinal signifie en réalité plusieurs choses.

En effet, il s’agit tout d’abord du nom du septième mois du calendrier républicain français.

Zola fait donc référence à la Révolution mais aussi à la renaissance de la nature puisque ce mois correspond au début du printemps.

Germinal est issu du mot « germination », la prise de conscience des mineurs étant symboliquement associée au bourgeonnement des plantes. Intrigue : Alors qu’une crise industrielle fait rage dans le monde ouvrier, Étienne Lantier, machineur au chômage et à la recherche d’un emploi, arrive dans le Nord de la France.

Il fait la connaissance de Maheu, fervent mineur, qui parvient à lui obtenir un poste de herscheur au Voreux de la mine de Montsou.

Étienne découvre alors les misérables conditions de travail à la fosse et les inégalités salariales que subissent les mineurs.

Révolté, l’ouvrier se rebelle d’autant plus lorsque la Compagnie annonce une baisse des salaires en raison de la crise économique.

Rêvant d’une société plus juste, Etienne entraîne ses camarades du coron dans une lutte acharnée contre les actionnaires.

La grève éclate, opposant les mineurs à la Compagnie des Mines, chacun tenant sa position, n’acceptant aucune négociation de l’autre parti.

Les mineurs n’ont plus de quoi se nourrir, l’ordre n’existe plus, la grève ravage la communauté des mineurs. Citations : Les ouvriers se révoltent contre la Compagnie des Mines, mais il ne faut pas oublier que tout ne se règle pas par la force, il faut parfois se montrer patient et réfléchi. « Quand on n’est pas les plus forts, on doit être les plus sages.

» (Richomme – Première partie ; V) Zola sensibilise ses lecteurs aux misérables conditions de vie des mineurs, mais laisse également entrapercevoir les sentiments que peuvent éprouver certains bourgeois, pas toujours heureux malgré leur apparente vie aisée. « Tout n’allait pas pour le mieux parce qu’on avait du pain. Quel était l’idiot qui mettait le bonheur de ce monde dans le partage de la richesse.

» (M.

Hennebeau - Cinquième partie ; V) La difficulté de la grève bouleverse par moments, lorsque l’on ressent la poignante détresse des personnages au bord du gouffre, résistant.... »

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