Fiche de lecture: François Dubet - Les Chances Et Les Places
Publié le 17/08/2012
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En comparant les deux modes d’actions politiques, François Dubet a montré que les deux conceptions ne sont pas parfaites puisqu’il trouve des points négatifs à chacune. Cependant, il privilégie l’égalité des places parce qu’elle est favorable « aux faibles «. L’égalité des chances rend justes les inégalités car elles sont acquise au terme d’une compétition équitable. Or, elles ne sont pas favorables à l’individu comme nous l’avons vu précédemment mais également à la société. Selon François Dubet, « les inégalités font mal « car la société se divise en classe sociale en fonction des revenus notamment. L’organisation des villes en est l’exemple. A l’inverse, l’égalité des places a pour objectif de réduire les niveaux de vie et cette stigmatisation de la société. En tentant de resserrer les places, cela renforce la cohésion et la confiance des individus en eux mais aussi et surtout envers le gouvernement et sa politique. Dans un second temps, il souligne le fait que plus les inégalités entre les places est réduite, plus l’égalité des chances est forte puisque la mobilité devient plus simple. Les personnes qui montent ont moins d’obstacles à franchir et à l’inverse, ceux qui descendent ne se retrouvent pas tant éloigné de leurs positions sociales d’origines. Sur le point de vue politique, il constate que les politiques de droite, centrées sur l’égalité des chances échouent. Il conseille ainsi à la gauche de baser sa restructuration sur le modèle de l’égalité des places.
«
se basant sur l'histoire, les théories des auteurs tels que Robert Castel ou G.
Esping Anderson, des schémas ou encore sur les lois mises en place.
Puis, à travers desexemples concrets comme la situation des femmes, des minorités ou des ghettos, il analyse les effets positifs et négatifs de celles-ci.Enfin, il termine son ouvrage en incitant la gauche à privilégier le modèle des places.En fait, il utilise la méthode propre à la sociologie en tentant de « standardiser » ses idées.
Dans l'introduction du livre, il émet une hypothèse, explique sa méthoded'analyse qui n'est autre que la comparaison et expose l'organisation de celle-ci en énonçant le plan de l'ouvrage.
Les deux parties consacrées aux deux conceptionsfont figure d'enquête avant de finir par l'analyse en liaison avec l'hypothèse de départ.
L'égalité autour de la scolarité est une des questions centrales de notre société.
Le niveau d'étude détermine en grande partie l'avenir des jeunes, puisqu'il est démontréque plus le niveau de diplôme augmente, moins il y a de chômage pour cette catégorie.Cependant, les inégalités sont présentes dés la maternelle et s'accentuent au fil de la scolarité en fonction de l'origine sociale notamment.
Par exemple, les enfantsd'ouvriers, d'inactifs et d'employés représentent la majorité des élèves de sixième (56%) contre 16% en classes préparatoires aux grandes écoles.
En fait, l'école nejoue plus son rôle d'ascenseur social.Cette situation peut s'expliquer par l'accès à l'information notamment alors que, en parallèle, les filières et les options ont tendance à se diversifier.
L'accès àl'information donc est devenu fondamental pour l'orientation des jeunes.
Or, si 50% des personnes ayant suivi des études supérieures estiment avoir été malinformées, ce sentiment est partagé par 56% des enfants d'ouvriers, d'inactifs ou d'employés contre 33% pour les jeunes issus de catégories sociales plus élevées.L'orientation est essentielle pour assurer l'obtention d'un diplôme et éviter ainsi des situations de chômage.De plus, les jeunes issus de l'immigration sont défavorisés du fait de l'adaptation à l'école parfois plus difficile que les enfants non immigrés (la non-maitrise de lalangue ou leur culture peuvent être des explications).
Ils auront ainsi plus de lacunes dés le début de leur scolarité.
L'information est aussi moins accessible pour cesjeunes qui suivent dans l'ensemble, des formations plus courtes.Ces faits nous obligent à constater que les différentes politiques mises en place à ce sujet, pourtant le domaine où il y a le plus de dispositifs tentés en matièred'égalité, n'ont pas permis d'abolir ces inégalités.
Un des exemples reste la mise en œuvre des Zones d'Education Prioritaires en 1981, ce dispositif implique la notionde « discrimination positive » c'est-à-dire des mesures destinées à permettre le rattrapage de certaines inégalités en favorisant un groupe par rapport aux autres, quitteà transgresser de façon temporaire le principe de l'égalité des hommes en droit.
Trente ans après, cette politique reste un échec.
L'Institut National de la Statistique etdes Etudes Economiques (INSEE) publie une étude nationale en 2005 qui montre l'échec de ce dispositif.
Tout d'abord, l'étude montre qu'il y seulement unedifférence de deux élèves par classes.
Ce qui ne facilite pas la tache des enseignants qui sont souvent simplement de passage et ne souhaitent pas s's'installer dans ladurée.
Il a y donc beaucoup de turn over dans l'équipe pédagogique.
Dans une seconde partie, l'INSEE montre qu'il n'y a pas eu de rattrapage pour les ZEP, mais quel'écart ne s'est pas creusé non plus.
La réussite de certaines ZEP est annulée par l'aggravation de la situation de celles où le service public est défaillant et où laségrégation sociale s'approfondit.Ce dispositif est l'exemple même de l'échec des politiques envers une égalité des chances à l'école.
Certaines, comme la loi sur l'accès des étudiants boursiers auxgrandes écoles de commerce ont été une avancée mais ces étudiants représentent tout de même une minorité.
En matière d'éduction notamment, les inégalités onttendance à persister malgré des efforts de la part du gouvernement.
D'après Pierre Cahuc et André Zylberberg, « l'éducation n'est pas une potion magique ».
J'ai choisit de lire les places et les chances, repenser la justice sociale car il aborde la question de l'égalité, un sujet très abordé de nos jours autant par les médias quepar les sociologues.Cette lecture m'a permis de mieux connaitre les différentes notions telles que l'égalité des chances et l'égalité des places : notions essentielles dans le milieu du socialnotamment pour les assistants de service social, pour qui leur but est de faire valoir les droits de chaque individu afin de réduire au mieux les différentes inégalités.Les droits et les aides que les assistants de service social peuvent être amenés à mettre en place pour répondre à leur mission découlent de ces différentes stratégiespolitico-sociales.En tant que stagiaire, j'ai pu découvrir différentes politiques mises en place par le gouvernement dans notre pays.
Cependant, j'ai remarqué les effets au niveauindividuel mais ce livre aborde les politiques sociales en général en expliquant la base des dispositifs.
Ils ont ainsi des conséquences et des effets sur lé société ainsique sur la justice sociale..
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