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Fiche de lecture : Dialogues des Carmélites de Bernanos

Publié le 18/11/2018

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Dialogues des Carmélites

 

Il s’agissait, à l’origine, de dialogues pour le scénario d’un film imaginé par le R.P. Brückberger à partir d’une nouvelle de Gertrud von Le Fort, la Dernière à l'échafaud. Achevés en 1948, ces dialogues seront en fait refusés par le cinéma au moins dans un premier temps [voir Adaptations], mais, publiés en 1949 par Albert Béguin, ils rencontreront un vif succès au théâtre.

 

Considéré par certains comme le chef-d’œuvre de Bernanos, l’ouvrage est dominé par la figure de la petite sœur Blanche de la Force (sœur Blanche de la Sainte-Agonie). Être fragile, d’une sensibilité frémissante, bloquée par l’abîme qui la sépare, physiquement, de l’idéal qui l’anime, poursuivie par une peur maladive comme elle s’entêtera dans une témérité aveugle, cette jeune fille correspond sans doute, malgré le schématisme imposé par les nécessités de la mise en scène, à l’analyse « psychologique » la plus poussée de toute l’œuvre de Bernanos. Mais cette héroïne incarne aussi le combat de la mort et du salut, l’affrontement de l’angoisse et de la foi, le triomphe de la grâce sur la peur (cf. l’épigraphe, extraite de la Joie : « En un sens, voyez-vous, la peur est tout de même la fille de Dieu, rachetée la nuit du Vendredi saint »). Enfin, personnage symbolique à plus d’un titre, Blanche représente encore, sur le plan politique, une certaine vision de l’histoire : le sursaut de l’honneur

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« en face des exactions commises par les révolutionnaires.

Bernanos exprime donc ici, indirectement, la philosophie royaliste qui anime ses écrits de combat.

Relisant la Révolution française à partir d'un des épisodes les moins louables de la Terreur, Bernanos montre qu'en s'atta­ quant aux privilèges de l'aristocratie, ce sont en fait les fondements des valeurs sociales et religieuses que l'on détruit.. »

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