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Fiche Auteur : SAINT-JOHN PERSE

Publié le 24/09/2012

Extrait du document

Cet homme qui donne à ses lecteurs impatients l'impression d'être au comble de l'artifice du langage - ils ont oublié leur enfance et ses moyens - est le moins fardé des hommes...

Dans un temps de dissolution, au milieu des orages et des outrages divers qui tendent à détruire la beauté , l'oeuvre de Saint-John Perse apparaît un rocher (...) tout est là du secret lyrique, dans les oeuvres rares de Saint John Perse, qu ' il se place au point de la chose verbale naissante pour s'enfermer ainsi dans un monde autonome par où le monde entier devra passer.

« A la question ro u­ jour s posé e : "Pour­ quo i écri ve z-v ous ?" la rép o ns e du poèt e sera toujours l a p lu s brève : "Pour mieux vivre " (Saint- John P er se.) Pho tos H arlin guc 1 Viollet Sa vie, son œuvre L'enfance aux île s M arie-Ren é A lex is Saint-L ége r L ége r es t n é le 31 m ai 1 887 à la Gu ad e loup e ; sa f a mill e y est d epui s lon g­ t e mp s insta llée, et p ossè de un îlo t pr oc he , Sa int-L ége r-les­ F euill es.

S on en fance est d onc baig née dan s c ette a tmosph ère exo tiqu e do nt les recue ils poé tiqu es rec ue ill eront la lumi ère jusqu 'à la fin.

Nous pe n so ns parti culi ère m ent à ce tt e partie de son premi er rec ue il, É loges , intitul ée "P our fê te r un e en­ fa n ce", qui est une réu ssite e t un e rec réati on re marqu a bles : "Sino n l'enfance, qu'y ava it-il alo rs qu ' il n'y a plus ?" Une r ec réa tio n (" Je m e souvi en s des pleur s d'un jo ur trop b eau d an s tro p d'e ffro i, da ns tro p d 'ef froi !.

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"), ca r il quitt e son p ays nata l p our viv re à P au en 1 8 9 9, pui s étudi e à pa rtir de 19 04 le dro it à Bord ea ux.

Ces ann ées d'ad o l esce nce sont occ upées à nombr e d 'acti vités qui té m oig ne nt de s on ouv er­ tur e d 'esp rit, d e sa soif de vie e t qui no urriront son ex pé rie nce poét ique : phil osophie, mu sique , m ais a uss i alpini sme , éq uita­ t io n, he rb o riste rie.

To ujour s, il sera le poète du dén o mb re­ m ent , de l'uni versa lité dan s sa multitud e.

Une jeune sse féconde L ége r a un e a utre pass io n : les le ttre s.

Il fa it la co nn ais­ sa nce des pe rso nn alit és les plu s pro mett eu ses de sa géné­ r a tio n, Jac qu es Rivière, Paul C la ud el, Andr é G ide, Valé ry L ar baud , qui le reco nnaisse nt d 'embl ée comm e un pa ir.

A près un pr e mier p oème pa ru à la NRF en 19 09 , Im ages à Crusoé, É lo ge s est publi é à tir age limit é en 1 9 11 par l es soins de G ide.

Malgré cela, le s uccès est ex trao rdin air e dan s le mil ieu i nt e llec tue l.

Ce premi er r ec ue il d 'un jeun e i nco nnu est d é jà un c hef-d 'œ uv r e; déjà, on y trouve la mani ère to ut e pe rs ie nn e de so n œuv re f utu re qui ne resso rtit à null e influ en ce vis ibl e.

Po ur tant , Léger s'e ngage en 1 9 14 dan s la vo ie diplom atiqu e e n réuss issa nt le co nco urs des Affa ires étra ngè res.

De 19 16 à 192 1, i 1 es t envoyé à Pékin , d'où i 1 effec tue parfoi s des voyages par la C hin e e t la Mo ngo lie .

Sur l' ins ista nce de ses a mi s, il publi e en 1 925 Anabase, sig né du pse ud ony m e Sa int­ J o hn Perse , qui asso it sa rép uta tion de poè te ; dan s ce rec ue il, un conqu éra nt pa rle d'un empir e situé ho rs du te mp s, et p our -. »

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