Fiche analytique de Le Jeu de l’amour et du hasard
Publié le 06/11/2022
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«
Fiche analytique de Le Jeu de l’amour et du hasard
1.
Situation
Le Jeu de l’amour et du hasard est une comédie en trois actes et en prose écrite
par Marivaux et publiée en 1730.
2.
Idée générale
Dans cette comédie, il est question du père de Silvia (M.
Orgon) qui souhaite que
sa fille épouse le fils d’un de ses vieux amis.
Mais Silvia, peu disposée à se marier, obtient
de son brave homme de père l’autorisation d’observer, sous le déguisement de sa
servante (Lisette), le jeune homme à qui sa famille la destine (Dorante), ignorant que ce
dernier a eu la même idée qu’elle.
Aussi, l’aventure, divertissante au début, tourne-t-elle
au cauchemar pour elle lorsqu’elle se rend compte qu’elle est attirée par le valet, qui lui
fait une cour discrète, alors que le comportement de celui qui se présente comme son
promis lui fait horreur, d’autant plus que M.
Orgon, qui s’amuse de la situation, refuse
d’interrompre le jeu.
3.
Problématique
Comment cette scène remplit-t-elle sa fonction de comique ?
4.
Annonce des axes de lectures
Nous étudierons cette comédie autour de deux axes notamment le duo amoureux
entre Silvia et Dorante et les aveux comiques de Lisette et Arlequin
5.
a)
Manipulation de l’axe 1 en 3 paragraphes
Un amour impossible
Silvia pense que Dorante est un valet, lui-même croit qu’elle n’est qu’une
soubrette.
Silvia, injonctive, veut recentrer le dialogue sur autre chose que
l'amour « Venons à ce que tu voulais me dire (...) de quoi était-il question ? »(l.2).
Plus loin, elle ne veut pas entendre parler d'amour : « Je ne t’arrêterai pas pour
cette réponse là » (l.26).
Nous pouvons aussi constater qu’elle veut créer une
distance avec Dorante en utilisant des exclamations ironiques et en passant du
« tu » au « il », « Le beau motif qu’il me fournit là » (l.16).
b)
Un jeu entre la mauvaise foi et la sincérité
Les deux personnages mentent et se mentent à eux-mêmes, mais la vérité
transparaît parfois sous le masque trompeur des mots.
D’ailleurs Silvia affirme
son indifférence vis-à-vis de Dorante quand ce dernier lui pose la question « tu ne
me hais, ni ne m’aimes, ni ne m’aimeras ? » et qu’elle répond « Sans difficulté »
(l.42).
De plus, les personnages semblent ne pas pouvoir communiquer : chacun
d’eux poursuit son propre discours sans prendre en compte celui de l’autre.
c)
Faux-fuyants et émotions
Les adieux (l.20/21) sont de faux adieux : Silvia ne part pas et retient
Dorante en faisant semblant de s’informer du départ du maître alors que c’est
celui du valet qu’elle redoute.
La difficulté à prendre parfois en compte la parole
de l’autre (l.24 à 29, 35 et 132) traduit sans doute plus le trouble de l’amour
qu’une incompatibilité de nature à compromettre l’union des deux personnages.
Il y a montée de l’émotion réciproque à partir de la ligne 34 : questions et
exclamations.
6.
Phrase de transition
Après l’étude du duo amoureux entre Silvia et Dorante, l’ossature
de notre analyse sera portée sur les aveux....
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