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FEMMES SAVANTES (Les) de MOLIERE (résumé & analyse)

Publié le 10/10/2018

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moliere

Cette comédie nous présente le tableau d’une famille troublée par le goût pour les spéculations intellectuelles que manifestent Philaminte la mère, Armande la fille aînée, Bélise enfin, vieille fille ridicule et chimérique. Au clan des femmes savantes s’oppose celui des gens de bon sens: Clitandre, l’honnête homme, épris d’Henriette, sœur d’Armande; Chrysale, mari soumis à sa femme Philaminte, mais qui se révolte parfois en de plaisantes tirades et essaie de soutenir les projets de mariage des jeunes gens. Or Philaminte souhaite pour gendre le ridicule et pédant Trissotin et ne veut pas de Clitandre. Elle cédera cependant, lorsqu’un subterfuge aura dévoilé le caractère bassement intéressé de ce Trissotin auquel, dit-on, l'abbé Cotin aurait servi de modèle.

moliere

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Molière est mort en 1673 en jouant Le Malade imaginaire.

Son avant-dernière pièce, son succès précédent fut LesFemmes savantes (1672).

On rapproche souvent cette comédie de mœurs de son premier succès parisien, en 1659,Les Précieuses ridicules.

Molière a repris des thèmes de cette farce pour écrire (en vers, cette fois-ci) une pièced'un art et d'une gravité accrus. Henriette et Clitandre voient leur prochaine union menacée par le caprice des femmes savantes, surtout la mère etla sœur d'Henriette, qui sont éprises d'un tartuffe, M.

Trissotin. Séductions de l'esprit Armande semble bel et bien jalouse de sa cadette Henriette, qui veut épouser Clitandre.

Elle-même l'avait repoussécar, à ses yeux, le mariage est chose vulgaire.

Depuis, le jeune homme s'est laissé séduire par Henriette et a obtenul'approbation du père, Chrysale.

Mais la femme de celui-ci, Philaminte, impose généralement sa volonté.

Elle a forméavec sa belle-sœur Bélise et Armande une société de femmes savantes qui ne cherchent que les distinctions del'esprit.

Elles se sont éprises d'un piètre faiseur de vers, Trissotin, devant qui elles se- pâment et que Philaminteveut marier à Henriette.

Encouragé par son frère Ariste, Chrysale semble pourtant vouloir imposer l'époux qu'ilpréfère, Clitandre.

Mais, devant le notaire, Philaminte hausse déjà le ton et Chrysale va céder, lorsque survientAriste, qui annonce que Chrysale et Philaminte sont ruinés.

Aussitôt l'on voit Trissotin prendre la situation de haut etse retirer, alors que Clitandre met sa fortune à la disposition des parents d'Henriette.

Ariste, on s'y attendait, étaitporteur d'une fausse nouvelle, afin de confondre Trissotin.

Clitandre et Henriette peuvent se marier. Mentalité bourgeoise L'on ne peut pas considérer Molière comme un simple farceur qui faisait rire en caricaturant les petits travers del'époque.

Ici, le thème de la préciosité n'est pas le thème principal.

Molière prête vie à une société de personnes quiont perdu un certain sens des réalités : la volubile Bélise n'entend dans la bouche des hommes que des déclarationsd'amour, l'idéaliste Armande renie son existence corporelle, Philaminte est aussi précieuse et dominatrice que sonmari Chrysale est faible de caractère et d'esprit.

Trissotin, dont la platitude égale la vanité, lui, n'entend que leséloges de son esprit, rappelant en cela Bélise.

Quant à l'amour dans cette société, il n'est pas très exalté.

Clitandre,s'il est épris d'Henriette, c'est après avoir aimé Armande, après avoir connu par elle une Vive déception et aprèsavoir trouvé en Henriette tout le contraire de sa sœur.

Cette famille bourgeoise est de celles qui faisaient le succèsdes pièces de Molière, dont elles étaient à la fois sujet et spectatrices.. »

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