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FEMME PAUVRE (LA) de LÉON Bloy (résumé & analyse)

Publié le 10/10/2018

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FEMME PAUVRE (LA) de LÉON Bloy. Roman, 1897.

Comme Le Désespéré, roman de 1886, La Femme pauvre est en partie autobiographique: le personnage de Mar-chenoir transpose l'écrivain dans une tonalité plus sombre, plus désespérée, tandis que celui de Clotilde est inspiré par Berthe Dumont, maîtresse de Bloy qui mourut du tétanos en 1885. Après une interruption, Léon Bloy (1846-1917) reprend son roman: il substitue à Mar-chenoir un protagoniste différent, alors que la transformation de Clotilde est inspirée par Jeanne Molbech, devenue la femme de Bloy.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Commencée en 1887, La Femme pauvre n'est éditée qu'en 1897, en raison des nombreux problèmes d'argent quiobligent Léon Bloy à diversifier ses travaux.

Comme souvent chez Bloy, ce roman est à moitié autobiographique. Une jeune femme, Clotilde Maréchal, parvient à sortir de son milieu et s'éveille peu à peu à la vie spirituelle. L'histoire d'une jeune fille Dans un taudis de Grenelle, Clotilde Maréchal vit entre une mère sournoise et « pathétique » et un beau-pèrealcoolique.

Devant, sur les instances de celui-ci, s'instituer modèle d'un peintre célèbre du nom de Gacougnol,Clotilde rompt, à son contact, avec son milieu.

Entre les mains de Gacougnol, elle se confronte au monde de lapeinture et des artistes, écrivains et musiciens, et fait notamment la rencontre de Marchenoir, grâce auquel elledécouvre la mystique, et de Léopold, dont elle deviendra la femme.

Par la suite, la misère et la mort de leur filsLazare accablent le jeune couple, qui, l'espérance succédant au désespoir, supplie un Dieu absent de venir à leuraide.

C'est de cette supplique éternelle que mourra Léopold, livré, tel un templier, aux flammes de l'incendie del'Opéra-Comique, et que Clotilde, au même instant, sentira monter en elle une colonne de feu, la métamorphosant,comme en des noces mystiques, en sainte. Pour une fiction mystique Ce qui surprend à la lecture de ce livre, c'est le pouvoir que possède Léon Bloy de construire, à partir d'une situationinitiale banale, un récit dont l'originalité est justement dû à cette banalité.

Dans cette œuvre, Bloy analyse l'éveil dela conscience à la sainteté, le désir d'être en Dieu et pour Dieu.

Il reconstitue, par l'intermédiaire de Clotilde, la lenteirruption divine en l'âme, irruption qui pousse le personnage hors de toutes mesures et le propulse au cœur d'unsurnaturel divin ; les songes et les prophéties participent à ce surnaturel et accompagnent Clotilde dans cettemontée vers la lumière.

La fiction, devenue mystique, permet à Léon Bloy de servir le roman.

Parallèlement, ilintroduit, au sein du tissu narratif, des digressions exégétiques et poétiques qui rompent avec une certaine traditionromanesque.

La Femme pauvre, comme Le Désespéré, est un appel au « dénuement », afin que l'homme, à l'image du Christ, soit « pauvre et crucifié ».. »

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