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Faux-Monnayeurs (les) d'André Gide (analyse détaillée)

Publié le 21/10/2018

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gide
Faux-Monnayeurs (les). Roman d'André Gide (1869-1951), publié partiellement à Paris dans la Nouvelle Revue française de mars à juin 1925, et en volume chez Gallimard la même année (mis en vente en février 1926).
 
Gide rédige son roman, auquel il a commencé de travailler dès 1919 et dont l'Idée est plus ancienne encore, entre octobre 1921 et juin 1925. Il s'agit, de l'aveu même de l'auteur, du seul « roman » qu'il ait composé, ses autres ouvrages de fiction étant des « récits » ou des « soties ». Les Faux-Monnayeurs constituent pour Gide une sorte de testament littéraire : « Il me faut, pour écrire bien ce livre, me persuader que c'est le seul roman et le dernier livre que j'écrirai » (Journal des « Faux-Monnayeurs », 1927).
 
Première partie. « Paris ». Le jeune Bernard Profitendieu. ayant découvert par hasard qu'il est un bâtard, quitte le foyer familial. M. Profitendieu. juge d'instruction, après une conversation avec son collègue Molinier — le père du meilleur ami de Bernard, nommé Olivier - au sujet d’une affaire impliquant des mineurs, rentre chez lui et trouve la lettre d'adieu de Bernard. Ce dernier vole, à la gare Saint-Lazare, la valise d'Édouard, écrivain et oncle d’Olivier. Vincent le frère aîné d'Olivier, a eu une aventure amoureuse au sanatorium de Pau avec Laura, épouse de Douviers. Laura et Vincent sont maintenant à Paris et la jeune femme est enceinte mais Vincent ne l'aime plus. Il est désormais l’amarrt de Lilian Griffith que son ami Passavant un écrivain à succès, lui a fait connaître. Edouard est venu à Paris car il a reçu un appel de détresse de Laura. On apprend dans le journal d’Édouard - trouvé par Bernard dans la valise - que celui-ci et Laura partageaient de tendres sentiments, mais que la jeune femme a pourtant épousé Douviers sur les conseils d’Édouard. Bernard décide d’aider Laura et lui rend visite. Édouard fait la connaissance de l’adolescent et l’engage comme secrétaire. Pendant ce temps, Passavant propose à Olivier de diriger une revue littéraire. Un vieux professeur de piano, La Pérouse, charge Édouard de rechercher son petit-fils Boris en Suisse.
 
Deuxième partie. « Saas-Fée ». Bernard, qui a accompagné Édouard et Laura à Saas-Fée, en Suisse, écrit à Olivier et lui raconte leur rencontre avec Mme Sophroniska, sa fille Bronja et Boris. Édouard cause de ses projets littéraires avec ses compagnons et note la présence d’un certain Strouvilhou. Bernard avoue son amour à Laura mais celle-ci le repousse. Édouard décide de placer Boris dans la pension Vedel-Azaïs où Bernard est embauché comme surveillant Olivier, quant à lui, est devenu le secrétaire de Passavant.
 
Troisième partie. «Paris». Georges, le jeune frère d'Olivier et de Vincent, écoule avec ses amis de la fausse monnaie. Strouvilhou, un anarchiste, est à la tête de l’affaire. Bernard devient l’amant de Sarah Vedel, la jeune sœur de Laura. Olivier tente de se suicider. Édouard et Olivier s’avouent et partagent enfin un amour qu’ils éprouvent depuis longtemps l’un pour l’autre. Édouard commence à rédiger son roman. Laura retourne auprès de son mari. Vincent tue Lilian. Boris apprend par une lettre que celle qu’il aime, Bronja, est morte. Les élèves de la pension Vedel, qui martyrisent Boris, imaginent une cruelle plaisanterie à l’issue de laquelle le jeune garçon, victime consentante en raison de son désespoir, est tué. Georges se repent et est pardonné. Bernard réintègre le foyer familial.

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« la valise -que celui-ci et Laura partageaient de tendres sentiments, mais que la jeune femme a pourtant épousé Douviers sur les conseils d'Édouard.

Bernard décide d'aider Laura et lui rend visite.

Édouard fait la connaissance de l'ado­ lescent et l'engage comme secrétaire.

Pendant ce temps, Passavant propose à Olivier de diriger une revue littéraire.

Un vieux professeur de pi~no, La Pérouse, charge Édouard de rechercher son petit-fils Boris en Suisse.

Deuxième j)artie.

« Saas-Fée ».

Bernard, qui a accompagné Édouard et Laura à Saas-Fée, en Suisse, écrit à Olivier et lui raconte leur rencontre avec Mme Sophroniska, sa fille Bronja et Boris.

Édouard cause de ses projets littéraires avec ses compagnons et note la présence d'un certain Strouvilhou.

Bernard avoue son amour à Laura mais celle-ci le repousse.

Édouard décide de pla­ cer Boris dans la pension Vedei-Azàis où Bernard est embauché comme surveillant.

Olivier, quant à lui, est devenu le secrétaire de Passavant.

Troisième partie.

« Paris ».

Georges, le jeune frère d'Olivier et de Vincent, écoule avec ses amis de la fausse monnaie.

Strouvilhou, un anar­ chiste, est à la tête de l'affaire.

Bernard devient l'amant de Sarah Vedel, la jeune sœur de Laura.

Olivier tente de se suicider.

Édouard et Olivier s'avouent et partagent enfin un amour qu'ils éprouvent depuis longtemps l'un pour l'autre.

Édouard commence à rédiger son roman.

Laura retourne auprès de son mari.

Vincent tue Ulian.

Boris apprend par une lettre que celle qu'il aime, Bronja, est morte.

Les élèves de la pension Vedel, qui martyrisent Boris, imaginent une cruelle plai­ santerie à l'issue de laquelle le jeune garçon, vic­ time consentante en raison de son désespoir, est tué.

Georges se repent et est pardonné.

Bernard réintègre le foyer familial.

C'est à Roger Martin du Gard que, en 1925, Gide dédie son «premier roman » - et leur correspondance témoigne des longs débats sur le genre qu'eurent l'auteur des *Thibault et celui des Faux-Monnayeurs, œuvres on ne peut plus différentes mais dont la genèse s'enrichit à la confrontation (cf.

la grande opposition Tolstoï-Dos­ toïevski ...

).

Sautant le pas, abandon­ nant les «monographies» qu'étaient ses récits et soties, Gide conçoit ici une vaste fiction à nombreux personnages, à diverses intrigues entrecroisées, où s'incarnent, s'éprouvent et s'opposent autant d'options morales et esthéti­ ques.

Au centre du livre, un romancier, Edouard, qui tient son journal (celui-ci constitue près du tiers du livre) et écrit (essaie d'écrire : il n'y parviendra pas) un roman, les Faux Monnayeurs, qui «n'a pas de sujet», parce qu'il y veut · tout faire entrer ( « Ce que je vois, ce que je sais, tout ce que m'apprend la vie des autres et la mienne>>), le« sujet du livre [ ...

], c'est précisément la lutte entre ce que lui offre la réalité et ce que, lui, prétend en faire [ ...

], la lutte entre les faits proposés par la réalité et la réalité idéale».

Mais l'auteur des Faux-Monnayeurs réels, du livre achevé que nous lisons, s'introduit lui aussi dans le roman et, à tel moment, « juge ses personnages » (Deuxième partie, chap.

7)- et l'on sait que Gide a aussi tenu, et publié, son Journal des «Faux­ Monnayeurs» ...

Ce roman~somme est donc aussi, et sans doute d'abord, une somme sur le roman.

Et sur la « fausse monnaie >> : le titre est à double entente, désignant l'affaire (inspirée d'un fait divers réel) où se trouvent impliqués plusieurs personnages du livre et dont le petit Boris, trop pur, est la victime, mais stigmatisant sur­ tout ceux qui, moralement, esthéti­ quement, socialement ...

, émettent, consciemment ou non, de la fausse monnaie, tous ceux que n'anime pas l'ardente exigence de Bernard qui vou­ drait,. »

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