FARCE DE MAITRE PATHELIN (La). (résumé)

 Chef-d'œuvre du théâtre comique-français du Moyen-Age, d’auteur inconnu, composé vers 1464 ; la publication la plus ancienne que l’on connaisse est celle de Lyon (1485-1486). Maître Pathelin avocat, par d’habiles flatteries obtient à crédit de l'étoffe d’un marchand nommé Guillaume. Il l’invite donc chez lui, lui promettant à la fois un bon repas et son argent. Après quoi, il convient avec sa femme d’une supercherie : quand le marchand arrive, l’épouse de Pathelin lui dit que son maître est malade depuis plusieurs jours, elle le lui montre même au lit en proie au délire et s’exprimant en divers dialectes. Guillaume n’insiste pas, pensant qu’il a vendu son étoffe au diable apparu à lui sous l’aspect de Pathelin. Là-dessus, le berger Thibaut l’Agnelet vient demander les bons offices de l’avocat Pathelin: il a tué et mangé les brebis de son maître, prétextant de leur maladie et pour éviter la contagion des autres ; mais la fraude a été découverte. Au tribunal, le propriétaire des brebis (qui est le marchand Guillaume) reconnaît dans le défenseur d’Agnelet notre ami Pathelin auquel il a vendu son étoffe et qu’il croyait moribond. Cela produit un imbroglio très comique. Quand le juge l’interroge sur ses brebis, il répond en parlant de son étoffe, confondant les deux fraudes dont il a été victime. Le magistrat, qui ne comprend rien, veut entendre le berger ; mais celui-ci - selon les conseils de Pathelin - se contente de bêler. Entre le marchand qui lui semble fou et le berger qui lui semble idiot, le juge se contente de renvoyer chacun chez soi.