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Fahrenheit 451 de Ray Bradbury

Publié le 27/03/2013

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bradbury

De tous les auteurs de science-fiction, Ray Bradbury est le plus connu du grand public. En Californie, il est l'écrivain national. En France, les Chroniques martiennes ont été publiées en livre de poche, et François Truffaut a porté à l'écran Fahrenheit 451 en 1966. Ses histoires sont souvent ténues, et la science-fiction ne sert qu 'à dépayser des contes poétiques dont le style suscite l'émotion la plus fine.

bradbury

« ~------- EXTRAITS Montag vient de rencontrer la jeune idéaliste Clarisse McClellan Il se vit dans les yeux de la jeune fille, sus­ pendu, au cœur de deux gouttes d'eau lui­ santes.

Minuscule, sombre, net jusqu'aux moindres détails, avec les plis aux commis­ sures de ses lèvres.

( ...

) Elle tourna son visage vers lui, un visage de crista l lait eux etfragile éclairé d'une lueur douce et continue.

Ce n'était pas la lumière hystérique de l'électricité mais ...

quoi ? Mais la lumière étrangement confortable et rare, la lumière caressante d'une boùgie.

Un jour, quand il était petit, pendant une panne d'électricité, sa mère avait déniché et allumé une dernière bougie, et durant une heure trop brève, ils avaient redécouvert que l 'espace, dans cet éclairage, perdait ses vastes dimensions et se ramassait, amical, autour d'eux et tous deux, la mère et le fils, seu ls, transformés, avaient espéré que le courant ne reviendrait pas trop vite ...

- Vous permette z que je vous pose une ques­ tion ? dit alors Clarisse.

Depuis combien de temps travaillez-vous comme pompier ? -Depui s dix ans.

J'en avait vingt.

- Vous ne lisez jamais les livres que vous brûlez ? Il se mit à rire.

- C'est contre la loi.

- Oh, c'est vrai.

Faber guide Montag pour qu'il redonne un sens à sa vie -Vous êtes un romantique incurable, dit Faber, ce serait drôle si ce n'était pas si grave.

Ce n'est pas de livres que vous avez besoin, mais de ce qu'autrefois, on pouvait trouver dans les livres.

Ce qu'on pourrait encore trouver maintenant dans ces «fa­ milles » murales.

Les mêmes détails minu­ tieux, ces mêmes connaissances, pourraient être transmis par les radios et sur les écrans de télévision, mais ils ne le sont pas.

Non, non, ce ne sont pas du tout des livres que vous recherche z! Montag a retrouvé un groupe d'« hérétiques»; l'un d'entre eux parle du Phénix -C'était un oiseau stupide, datant de bien avant le Christ: tous les cent ans, il édifiait un feu et s'y carbonisait.

Ce devait être un des proches parents de l'homme .

Mais chaque fois qu 'il se consumait, il resurgis­ sait des flammes et renaissait à nouveau.

J'ai l'impression que nous en faisons tout autant, mais avec un avantage au moins sur le Phénix.

Nous savons parfaitement ce que nous avons fait pendant des siècles et si nous ne l'oublions pas, si nous en gardons conscience, nous avons une c hance de re­ noncer un jour à construire ces bûchers pour nous jeter dedans.

A chaque généra­ tion , nous rallions des hommes nou­ veaux qui se sou ­ viennent.

Traduit de l'américain par Henri Robillot, Denoël, Présence du futur , 1985 « Nous avons une chance de renoncer un jour à construire ces bûcher s pour nous jeter dedan s.» NOTES DE L'ÉDITEUR Ray Bradbury attendit dix ans et écrivit plusieurs inillions de mots avant de connaître le succè s.

Les premières années de son existence ont eu sur sa carrière une influence décisive.

Plusieurs de ses nouvelles ont pour cadre Waukegan (Illinois) où il est né en 1920.

Une de ses ancêtres, Mary Bradbury, fut jugée pour so rcellerie , au XVIIIe siècle.

Sa mère é ta it passionnée par le fantastique.

Bradbury a raconté que la lecture que sa mère lui fit des Nouvelles d'Edgar Poe avait fait de lui un « odieux petit gosse morbide » : « Dieu sait que mes dix premières années furent pleines de fantômes, de sque lettes et d'hommes morts qui pirouettaient dans ma cervelle affo l ée.» histoire de la dernière famille de terriens qui se pose sur Mars pour y fonder une nouvelle race.

C'est un triomphe et la première des nouvelles de Chroniques martienn es.

Après des années de lutt es acharnées , Bradbury est enfin arrivé.

Il arrive en Californie en 1934.

Sa première création paraît en 1938 ; sans succès.

Pour s ur vivre, il doit vendre des journaux à la criée mais continue à écr ire.

En 1946, il publie Pique-Nique d'un million d'années, 1 Herb ie Knou.

Camera Pr ess.

Londo n I Len Sirm an 2.

3 illust rati ons de Joc Mugn aini.

B allantine Boo ks.

New York.

1953 li va devenir le plus célèbre des auteur s de science-fiction : Chroniques martienn es (1950), L'Homme illustré ( 1951 ), Les Pommes d'or du soleil (1953), Fahrenh eit 451 (1953), Les Pays d'octobr e ( 1955), Le Vin d'é té (1957), etc.

BRA DBURY 02. »

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