EXPÉRIMENTATEUR (L’) (résumé) de Galileo Galilei

Œuvre de Galileo Galilei (1564-1642), imprimée à Rome, en 1623, par l’ « Accademia dei Lincei » et dédiée par les Académiciens à Urbain VIII, accompagnée de deux poèmes à la louange de Galilée, l’un en latin de Giovanni Faber, l’autre en italien de Francesco Stelluti. Le titre complet de l’œuvre est : L’expérimentateur, dans lequel, au moyen d’une balance délicate et juste, on pèse les choses contenues dans la Balance astronomique et philosophique de Lotario Sarsi Sigensano, écrit sous forme de lettre à l’illustre et Révérend Monseigneur D. Virginio Casarini, de l'Académie des Lincei. Des quatre œuvres principales de Galilée, celle-ci est, quant au contenu scientifique, inférieure au Messager astral, au Dialogue sur les deux plus grands systèmes et aux Discours sur les sciences nouvelles ; mais, dans la littérature italienne, elle occupe à juste titre une place exceptionnelle, à cause de sa valeur littéraire. Avec une dialectique serrée, dans une forme mordante et humoristique, Galilée se propose de saper les fondements de l’adversaire.

Il faut rechercher les causes de cette polémique qui, selon Viviani lui-même, fut à l’origine de toutes « les amères déceptions que M. Galilée, depuis lors et jusqu’à ses derniers jours, sujet de persécutions, connut en échange de toutes ses actions et de tous ses discours », dans l’apparition de trois comètes. Ce fait advint en 1618, et la comète du mois de novembre, d’une splendeur exceptionnelle, passa successivement par les constellations de Bootes, de la Balance et du Scorpion. Une lecture publique faite à Rome sur ce sujet par le Père Orazio Grassi, du Collège Romain des Jésuites, et publiée sous le nom de Disputatio astronomica, suscita une réponse indirecte de Galilée qui, par l’intermédiaire de son disciple Mario Guiducci, exprima ses opinions dans un Discours sur les Comètes (1619). Dans cet écrit, l’auteur commence par examiner soigneusement les