Etude d’une œuvre intégrale : Phèdre de Racine
Publié le 07/10/2018
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C’est seulement lorsqu’elle utilise le verbe aimer pour la 2ème fois qu’elle osera s’adresser directement à lui.
Au moment de l’aveu, il y a encore de la culpabilité, c’est à dire qu’elle a avoué mais qu’elle en a honte ce qui fait que ça la rend humaine. Elle a conscience que c’est mal.
-6ème vers : Fol—>folle / troubler/ raison
Le thème de la folie est très présent dans sa déclaration puisque sur le même vers on a deux termes qui renvoient à la folie.
-7ème vers : On a le thème de la mort avec le « poison ». Dans le discours de Phèdre nous avons la folie et la mort. Le discours lié à l’amour devrait la ramener à la vie or là sa déclaration la mène à la mort. Il devrait y avoir la vie au lieu de la mort.
-8ème vers : Objet infortuné fait référence aux dieux. On remarque qu’elle change de discours et parle de sa malédiction, elle essaie de l’attendrir, de l’apitoyer avec sa malédiction divine.
-9ème vers : Consciente qu’Hippolyte ne l’aime pas.
-10ème et 11ème vers : Phèdre commence une justification qui a pour but de minimiser sa faute de lui donner des excuses qui sont réelles.
Elle
rappelle la malédiction mais aussi la cruauté des dieux qui ont puni non pas une seule personne mais toute une lignée. Elle rappelle le rôle des Dieux et les critiques en quelques sortes. Elle s’est lancé dans une argumentation, rappel la culpabilité des dieux et l’attitude qu’elle a eu avec Hippolyte quand elle dit : « toi-même en ton esprit rappel le passé ». Phèdre essaie de se justifier (vers 684), elle fait le récit de ce qui c’est passé mais en l’expliquant.
-688ème vers : elle explique que sa stratégie a été inutile vu qu’elle n’a pas réussit à étouffer l’amour qu’elle a. Elle l’a trouvé encore plus désirable.
-690ème vers : Hippolyte n’est pas réceptif a ce qu’elle dit.
-692ème vers : Cette scène d’aveu montre aussi la cruauté des d’Hippolyte qui ne la regarde même pas. Devant l’insensibilité totale d’Hippolyte, Phèdre semble reculer, c’est à dire qu’elle dit presque qu’elle n’a pas fait exprès d’avouer (celle se présente comme la victime des Dieux : 694)
Plan :
Problématique : En quoi s’agit-il d’une scène tragique ?
I. Un aveu scandaleux
1) Une déclaration sacrilège
2) Une volonté de convaincre
II. Un personnage torturé
1) Un amour incontrôlable
2) La victime des Dieux
III. Un personnage pathétique
1) L’indifférence d’Hippolyte
2) La volonté de mourir
Dès le début de la pièce, les éléments essentiels ont été mis en place, la mécanique fatale commence à s’enclencher. Phèdre avoue sa passion monstrueuse, mais pense encore pouvoir échapper à la malédiction en se laissant mourir. Bien sur, les dieux ne la laisseront pas faire et feront
en sorte que le malheur finisse par l’engloutir afin de démontrer qu’ils sont bien tout puissant. D’un point de vue narratif, cela se traduit par la rumeur de la mort de Thésée. Phèdre croit alors qu’elle peut avouer son amour à Hippolyte ce qui va provoquer la catastrophe finale.
Plan :
^■En quoi cet aveu traduit-il l’ambiguïté de Phèdre ?
I. Un personnage tragique
1) Le champ lexical du divin
2) La réfutation des Dieux
II. Une humanité cachée par la monstruosité
1) Un aveu pesant
2) La sentence des Dieux
OU
I. Un cri d’amour
1) L’expression de la passion
2) Un sentiment incontrôlable
II. Une déclaration sacrilège (sacré)
1) La monstruosité du personnage
2) Un sentiment incontrôlable
«
informer de la situation générale en utilisant la double énonciation.
La pièce nous indique le lieu de l’action : elle se
passe a Trézène, ville du Péloponnèse.
Thésée, le roi a disparu depuis 6mois.
Hippolyte, fils de Thésée et Antiope (Amazone) est inquiet et veut partir à la
recherche de son père.
Mais il veut également fuir l’hostilité de Phèdre.
La première fois qu’il parle de sa belle-
mère, Phèdre, il utilise une périphrase qui accentue le côté monstrueux de Phèdre en rappelant le côté inhumain
de la mère de Phèdre, de sa lignée.
Phèdre au début de la pièce est entrain de mourir, car elle résiste de toutes
ses forces à sa passion pour Hippolyte, ce qui permet de nuancer le personnage.
Elle n’est pas un personnage
fondamentalement négatif.
En cela, elle est bien un personnage tragique, c’est à dire qu’elle est dans une dualité
entre le bien et le mal, elle est de façon paradoxale innocente et coupable.
Tout commence par l’absence du héro, Thésée et donc par une sorte de situation dramatique, c’est à dire : le roi
n’est plus là.
Dès le premier vers, la façon de s’adresser à Théramène indique le lien d’amitié des deux
personnages.
On a aussi la présence du confident, l’ami qui va donner les informations au public.
Ensuite, la
réponse de Théramène va permettre de situer le lieu de l’action puisqu’il explique enfaite qu’il a exploré toute la
région.
Les deux mers que sépare Corinthe : la mer Ionienne et la mer Egée.
L’Achéron, fleuve de la région
d’Epire.
Fleuve qui porte le
même nom (homonyme) que celui de ma mythologie grec qui menait aux Enfers.
Et de cette homonymie est née la
légende selon laquelle l’entrée des Enfers se trouvait en Epire.
L’Epire correspond au Nord de la Grèce.
L’Elide à
l’ouest, Ténare le sud et la mer Icarienne à l’extrême est.
L’idée de cette scène d’exposition est que Théramène a
cherché Thésée dans toute la Grèce sans résultat.
L’idée d’une mort probable du roi commence à se mettre en
place.
Il faut rappeler la dimension politique ainsi que celle de la tragédie, c’est aussi une histoire de pouvoir et
nous comprenons qu’amour et pouvoir son lié et qu’Hippolyte est à la fois fils (amour) et prince (politique).
Théramène lorsqu’il rappel la situation, c’est à dire que Phèdre semble détester Hippolyte, il donne une information
totalement destinée aux spectateurs.
Finalement les gens ignorent la passion de Phèdre.
Nous apprenons ensuite
que Phèdre est mourante.
Enfin le dernier point important est Aricie, l’ennemi politique, représente la ligné qui
s’oppose à Thésée et qui peut revendiquer le trône.
Elle est donc captive, et des lois spéciales s’appliquent dans
son cas.
Aveu d’Hippolyte envers Aricie : « si je la haïssais, je ne fuirais pas.» L’aveu d’Hippolyte se heurte a une
interdiction politique.
Thésée a interdit de fonder une famille.
SUPERBE→SUPERBUS→ORGUEIL→PECHER CAPITAL.
Dès le début, la condamnation d’Hippolyte apparaît à travers le portrait fait pas Théramène, il est décrit comme
orgueilleux.
ORGUEIL→HUBRIS en grec, péché terrible.
On dit même qu’il méprise Vénus.
Finalement nous
comprenons qu’une punition va sans doute le frapper.
*ACT I, SCENE III : Aveu à Oenone.
« Puisque Vénus le veut »→ « Tout prêt à s’exhaler »
Logorrhé→logos→ discours qui « coule » ; discours fleuve.
Avant l’aveu, les répliques sont courtes, on n’arrive pas à parler.
Phèdre n’ose pas parler.
La machination
commence, l’absence de Thésée va pousser Phèdre à avouer sa passion dans la mesure ou elle n’est plus
interdite.
Nous voyons bien qu’il y a quelque chose de l’ordre du tabou puisqu’elle n’ose même pas prononcer le
prénom d’Hippolyte et n’arrive véritablement pas à parler.
Jusqu’au moment de l’aveu ou nous avons une véritable
logorrhé qui ne s’arrêtera pas que quand quelqu’un entre : Panope exorde→ introduction.
»
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