ÊTRE ET L’ESSENCE (L’ ) de saint Thomas d'Aquin (résumé)

ÊTRE ET L’ESSENCE (L’ )  Court traité de saint Thomas d'Àquin (1225/7 ?-1274), un des premiers quil ait composés , avant d'avoir été reçu «Maître», c’est-à-dire avant 1254. Le dessein de saint Thomas est ici de définir les termes premiers : « être » et « essence » et de rechercher les caractères propres de F essence dans les différents ordres de choses. Il faut

remarquer d’abord que le mot « être » se dit des choses aussi bien que des propositions (même si rien ne leur correspond dans la réalité), alors que le mot « essence » ne peut se dire que des réalités. Celles-ci se divisent en substances et accidents. Bien que les substances simples soient supérieures aux substances composées, il convient d’étudier pourtant les secondes d'abord : de par la faiblesse de notre intellect, qui est lui-même une substance composée, elles nous sont plus accessibles que les substances simples. Qu’exprime donc ressence dans les substances composées ou matérielles ? Ni la matière seule, car elle ne peut nous faire connaître la substance ; ni la forme seule (ceci est dirigé contre la doctrine d’Aver-roès), car la définition d'une substance matérielle doit exprimer la forme comme la matière ; ni également une relation entre la forme et la matière : cette relation serait un accident et l’essence n’exprimerait plus la chose elle-même. L’essence, c’est donc F existant, le « conjunctum », composé de matière et de forme. Quels sont maintenant, dans les substances composées, les rapports de nos concepts logiques (différence, genre, espèce) avec la forme ?