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ÊTRE ET LE NÉANT (L'), Essai d’ontologie phénoménologique, 1943. Jean-Paul Sartre

Publié le 23/09/2018

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sartre

C’est en 1943 que parut la première édition de cet ouvrage, le plus célèbre de son illustre auteur: Jean-Paul Sartre. On fait même généralement remonter toute l’histoire de l’existentialisme français à cette première origine : c’est le point de départ de l’existentialisme athée, l’existentialisme

chrétien prenant naissance en 1927 avec le Journal métaphysique de Gabriel Marcel;

 

les deux livres ont d’ailleurs paru chez le même éditeur (Gallimard) et dans la même collection: la «Bibliothèque des Idées». L’idée directrice de l’ouvrage de Sartre vient de Husserl: «Toute conscience est

 

conscience de quelque chose.» Pour Sartre en effet, il n’existe pas, à proprement parler, d’inconscient. L’homme doit toujours être conscient de quelque chose et d’abord de lui-même. Tandis que la matière «résiste», que l’objet «consiste», que l’animal «subsiste», l’homme, seul, existe vraiment: il a toujours conscience d’être. C’est ce que Sartre appelle l’«être pour soi». Il l’oppose à la matière ou aux animaux qui eux constituent l’«être en soi». L’homme qui refuse de prendre conscience de son être s’englue dans ce que Sartre nomme « la mauvaise foi » et dans un univers qui est celui des «salauds». La mauvaise foi, chez Sartre, consiste à refuser de prendre conscience de soi-même, et notamment de sa liberté. Car pour Sartre, existence et liberté vont de pair: exister, pour un homme, c’est être libre. L’homme a toujours le choix de ses actes: il en est totalement responsable. Sartre dit ainsi: «L’homme naît libre, responsable et sans excuse.» Celui qui se réfugie dans de mauvaises raisons, prétextant n’avoir pu faire autrement, est donc un menteur, un tricheur, un truqueur. En effet, «refuser de choisir, c’est choisir de ne pas choisir» !

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