Ethique de Spinoza (résumé et fiche de lecture)
Publié le 21/03/2015
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Déroutant d'abord en raison de sa méthode : more geometrico, c'est-à-dire à la manière géométrique, selon l'usage des géomètres.
Il est question de l'Être qui se pose lui-même : «par cause de soi, j'entends ce dont l'essence enveloppe l'existence, autrement dit ce dont la nature ne peut être conçue que comme existante« ; il est question de cet Être par lequel la philosophie spinoziste, qui veut montrer la nature et la place de l'homme en lui, ne peut que commencer.
«La volonté, affirme Spinoza en I, 32, ne peut être appelée cause libre, mais seulement nécessaire« (c'est-à-dire contrainte).
L'Être, c'est-à-dire Dieu ou la Nature, est éternel et infini : éternel parce que son existence ne s'explique pas par la durée, mais par la seule nécessité de son essence, à laquelle cette existence s'identifie ; et infini parce qu'il ne peut être limité par autre chose.
En revanche, si ce que nous percevons, Dieu le perçoit en tant qu'il constitue seulement l'essence de notre Esprit, alors l'idée que nous formons par cette perception est adéquate : cette idée a toutes les propriétés intrinsèques de l'idée vraie, c'est-à-dire qu'elle nous fait connaître totalement et parfaitement l'objet de notre perception.
«Les choses qui sont communes à tout, et sont autant dans la partie que dans le tout, ne peuvent être conçues qu'adéquatement«, et «ce qui est commun et propre au Corps humain et à certains corps extérieurs par lesquels le Corps humain est ordinairement affecté, et est autant dans la partie de chacun d'eux que dans le tout, de cela aussi l'idée sera adéquate dans l'Esprit« répond Spinoza en II, 38 et 39.
Spinoza identifie presque toujours l'Affect à la passion : c'est que, de cette affection qui détermine notre essence à faire quelque chose, nous ne sommes que rarement la cause adéquate, ou totale ; le plus souvent, nous la subissons --- nous sommes contraints par elle --- et n'en sommes que la cause inadéquate, ou partielle.
Nous vivons la plupart du temps en ignorant ce qui nous fait agir, en ignorant même que nous sommes «coagis« : nous n'avons que l'idée inadéquate des affections qui nous font désirer ceci ou cela ; nous avons la conscience de nos passions, sans savoir que ce ne sont que des passions.
propres affects, c'est-à-dire selon ses propres valeurs.
Espoir et crainte les gouvernent, et ce d'autant plus que ces deux affects sont entremêlés, puisqu'il n'est rien que nous espérons dont en même temps nous ne craignons qu'il nous échappe, et rien que nous craignons dont nous n'espérons en réchapper.
lui-même (la connaissance du mal étant elle-même toujours inadéquate : IV, 64).
Autrement dit, l'Esprit en lequel dominent les idées adéquates comprend ses propres affections en les rapportant à Dieu, puisque «tout ce qui est est en Dieu, et [que] rien ne peut sans Dieu ni être ni se concevoir« (I, 15).
Oral du bac: TL, TS, TES
L'homme en Dieu : ce que Dieu est et
comment on le connaît. A propos des parties I et II
I — Deus sive Natura
II — L'Esprit et le Corps
III — L'imagination et la raison
Les affects en l'homme : la passivité
A propos des parties III et IV
I — Le conatus
II — La composition des Affects
III — La politique dans l'éthique
Dieu en l'homme : le devenir-actif et la connaissance
des affects. A propos des parties IV et V
I — La Joie de comprendre
II — L'Amour de Dieu
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