ESPRIT DES LOIS (L’). de Charles-Louis de Secondat, baron de Montesquieu (résumé)

ESPRIT DES LOIS (L’). Œuvre maîtresse de Charles-Louis de Secondat, baron de Montesquieu (1689-1755). C’est le fruit de longues méditations, de fréquents voyages et de lectures

abondantes. Son influence fut considérable ; ainsi que l’avait justement remarqué Emile Labarthe dans son ouvrage La liberté créatrice : « Si le Contrat social a été l’évangile politique de la Révolution de 1789, entraînant les foules qui ne veulent pas être éclairées, mais émues, l'Esprit des lois a surtout inspiré et dirigé la pensée des hommes d’État français depuis la fin des guerres de l’Empire ». En effet, les historiens et les hommes d’État du xixe siècle s’y référeront constamment pour y puiser, les uns, les germes de nouvelles conceptions historiographiques, les autres, les principes libéraux des régimes constitutionnels et parlementaires. Du vivant de son auteur, cet ouvrage fut l’objet d’attaques très violentes, attaques qui l’obligèrent même à écrire la Défense de l'Esprit des lois. Parmi les grands penssurs du siècle de Montesquieu, Helvétius ne semble pas avoir compris le sens profond de cette œuvre d’érudition ; par contre, Voltaire lui rend hommage, disant : < Le genre humain avait perdu ses titres ; M. de Montesquieu les a retrouvés et les lui a rendus ». Quant à d’Alembert, il dit, dans son Eloge de Montesquieu, que nous sommes redevables à ce penseur de