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ESPOIR (L') - Roman d'André Malraux (analyse détaillée)

Publié le 23/10/2018

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malraux

ESPOIR (L') - Roman d'André Malraux (1901-1976), publié à Paris chez Gallimard en 1937. Film réalisé par Malraux lui-même sous le titre Sierra de Teruel en 1939.

 

L'Espoir reflète l'évolution des huit premiers mois de la guerre civile d'Espagne (1936-1939) qui opposa « nationalistes » ou « fascistes » du général Franco, débarqué du Maroc avec des troupes maures en Andalousie, aux « républicains » restés fidèles au gouvernement légitime. Déjà politiquement engagé dans la lutte contre le fascisme (notamment au moment de l'invasion de l'Éthiopie par l'Italie, 1935), Malraux se rend à Madrid dès l'annonce du « pronunciamiento » (juillet 1936). Puis d'août 1936 à mars 1937, il commande une escadrille dont il a lui-même rassemblé pilotes et avions avec le soutien financier d'industriels ou d'hommes politiques français favorables aux républicains.

 

Première partie. « L’Illusion lyrique ».

Première section. « l’Illusion lyrique », divisée en trois groupes de 4, 5 et 3 chapitres. Dans une atmosphère de fête révolutionnaire, des combats de rue se déroulent à Barcelone, où se distinguent l’anarchiste Puig et le colonel chrétien Ximénès, ainsi qu’à Madrid autour d’une caserne occupée par les franquistes. Dans la sierra, les miliciens mènent une guérilla que le communiste Manuel s’efforce d’organiser. Une escadrille internationale commandée par le Français Magnin accomplit plusieurs missions, notamment près de Medellin où elle détruit une colonne « maure » qu’elle poursuit jusqu’au cœur de la ville. De grands dialogues idéologiques, politiques ou artistiques se nouent entre Ximénès et Puig ; le journaliste américain Shade et le sculpteur socialiste Lopez ; le communiste Manuel et le « rabas-saire » Barca. Garcia, chef des renseignements militaires, démontre à Magnin qu'il est urgent d’« organiser l’apocalypse ».

 

Deuxième section, «Exercice de l’apocalypse », divisée en deux groupes de 5 et 10 chapitres. Autour de l’Alcazar de Tolède assiégé, se déroule une bataille confuse qui met en valeur l'héroïsme de l’anarchiste Sils, dit « le Négus », et du capitaine Hemandez. L’escadrille de Magnin bombarde la cour de PAIcazar, détruit une usine à gaz de Talavera mais subit des pertes (mort de Marcelino). Après l’effondrement du front du Tage sous la poussée des chars franquistes, les républicains perdent Tolède. Terribles représailles. Exécution d'Hemandez. Dialogues entre Magnin et le communiste Enrique ; Manuel et le milicien Alba; Shade et Lopez; Garcia et le Négus ; Garcia et Hemandez.

 

Deuxième partie. « Le Manzanarès ».

 

Première section, « Être et Faire », divisée en 9 chapitres. Manuel parvient à regrouper à Aran-juez les troupes républicaines en retraite. L’escadrille, désormais basée à Alcala de Hénarès, continue ses sorties offensives. Magnin la réorganise en éliminant les mercenaires, notamment Leclerc qui a failli dans l’accomplissement d’une mission. Les bombardements franquistes allument des incendies dans Madrid assiégée. Les républicains se battent aux portes de la ville, soutenus par la Ire Brigade internationale où se distinguent le Français Siry et le Bulgare Kogan. Dialogues entre le catholique Guemico et Garcia; l’aviateur italien Scali, spécialiste de Piero délia Francesca, et le professeur d’art Alvear.

 

Deuxième section, « Sang de gauche », divisée en 17 chapitres. Suite des bombardements de Madrid. Mort héroïque du pompier Mercery ; Shade câble un reportage accablant pour les fascistes, confirmé par une conférence de presse de Garcia. La résistance des républicains s’organise, notamment grâce à Manuel, promu colonel. Les franquistes sont arrêtés à Guadarrama et bientôt

rejetés au-delà de la rivière Manzanarès. Dialogues : le Dr Neubourg rapporte à Garcia la séance de l’université de Salamanque au cours de laquelle le philosophe Unamuno fut destitué ; Scali et Garcia se rencontrent à Madrid.

 

Troisième partie. «L’Espoir», divisée en 6 chapitres.

malraux

« Ximénès, ainsi qu'à Madrid autour d'une caseme occupée par les franquistes.

Dans la sierra, les miliciens mènent une guérilla que le communiste Manuel s'efforce d'organiser.

Une escadrille inter­ nationale commandée par le Français Magnin accomplit plusieurs missions, notamment près de Medellin où elle détruit une colonne «maure» qu'elle poursuit jusqu'au cœur de la ville.

De grands dialogues idéologiques, politiques ou artis­ tiques se nouent entre Ximénès et Puig; le jour­ naliste américain Shade et le sculpteur socialiste Lapez; le communiste Manuel et le « rabas­ saire » Barca.

Garcia, chef des renseignements militaires, démontre à Magnin qu'il est urgent d'« organiser l'apocalypse ».

Deuxième section, « Exercice de l'apoca­ lypse », divisée en deux groupes de 5 et 1 0 cha­ pitres.

Autour de l'Alcazar de Tolède assiégé, se déroule une bataille confuse qui met en valeur l'héroïsme de l'anarchiste Sils, dit« le Négus», et du capitaine Hemandez.

L'escadrille de Magnin bombarde la cour de l'Alcazar, détruit une usine à gaz de Talavera mais subit des pertes (mort de Marcelino).

Après l'effondrement du front du Tage sous la poussée des chars franquistes, les républicains perdent Tolède.

Tenribles représail­ les.

Exécution d'Hemandez.

Dialogues entre Magnin et le communiste Enrique ; Manuel et le milicien Alba ; Shade et Lopez; Garcia et le Négus ; Garcia et Hemandez.

Deuxième partie.

« Le Manzanares ».

Première section, « Être et Faire », divisée en 9 chapitres.

Manuel parvient à regrouper à Aran­ juez les troupes républicaines en retraite.

L'esca­ drille, désormais basée à Alcala de Hénarês, continue ses sorties offensives.

Magnin la réorga­ nise en éliminant les mercenaires, notamment Leclerc qui a failli dans l'accomplissement d'une mission.

Les bombardements franquistes· allu­ ment des incendies dans Madrid assiégée.

Les républicains se battent aux portes de la ville, sou­ tenus par la 1re Brigade internationale où se dis­ tinguent le Français Siry et le Bulgare Kogan.

Dia­ logues entre le catholique Guemico et Garcia ; l'aviateur italien Scali, spécialiste de Piero della Francesca, et le professeur d'art Alvear.

Deuxième section, « Sang de gauche », divisée en 17 chapitres.

Suite des bombardements de Madrid.

Mort héroïque du pompier Mercery ; Shade câble un reportage accablant pour les fas­ cistes, confirmé par une conférence de presse de Garcia.

La résistance des républicains s'organise, notamment grâce à Manuel, promu colonel.

Les franquistes sont arrêtés à Guadarrama et bientôt rejetés au-delà de la rivière Manzanarès.

Dialo­ gues : le Dr Neubourg rapporte à Garcia la séance de l'université de Salamanque au cours de laquelle le philosophe Unamuno fut destitué ; Scali et Garcia se rencontrent à Madrid.

Troisième partie.

« L'Espoir», divisée en 6 chapitres.

Demiêres sorties de l'escadrille de Magnin : sa mission accomplie, le communiste Attignies est abattu près de Valence, où, sur les routes, le peu­ ple espagnol connart l'exode.

Un autre appareil s'écrase dans la sierra de Teruel après le bombar­ dement réussi d'un champ d'aviation franquiste.

Guidés par Magnin, des paysans se portent au secours des blessés qu'ils descendent sur des civières le long d'une gorge, jusqu'au village de Linarès -scène immortalisée par une séquence du film Sierra de Teruel.

L'avion de Magnin effec­ tue une demière mission dans le ciel de Guadala­ jara où se déroulent de furieux combats qui sau­ vent Madrid.

Les rescapés de l'escadrille seront incorporés à l'aviation républicaine renforcée par les Russes anrivés en force.

Demiers dialogues, après la victoire de Guadalajara (mars 1937), entre Manuel et Ximénès ; Garcia et Magnin.

Le roman se termine aux premiers craquements du dégel par une méditation de Manuel sur« la pos­ sibilité infinie du destin » des hommes.

Alternant scènes violentes et longs dialogues entre des personnages dont le nombre avoisine la centaine, l'Espoir ne comporte pas à proprement parler d'intrigue.

Confié à un narrateur exté­ rieur, le récit s'ouvre sur le contexte historique des premiers jours de la guerre civile espagnole (juillet 1936) à laquelle Malraux commence à partici­ per au mois d'août.

Née de cette expé­ rience personnelle, l'œuvre n'est pour­ tant ni un reportage ni une chronique même si des historiens, tel Hugh Tho­ mas, en citent certaines pages pour évoquer l'atmosphère du début de la guerre.

Comme les précédents, ce roman délimite un espace de liberté et d'invention où l'imaginaire de l'auteur, greffé sur l'Histoire, enrichit celle-ci de ses symboles : modifiant chronologie et circonstances, Malraux emprisonne les événements dans un. »

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