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ÉPICURE (341-270 av. J. -C.) : Lettre à Hérodote - Lettre à Ménécée (résumé et analyse)

Publié le 30/08/2014

Extrait du document

Épicure est un authentique libérateur de l'humanité, comme l'ont vu Lucrèce et, bien plus tard, Marx : avec lui nous comprenons que le bonheur du sage se construit sur cette terre, que nous n'avons rien à craindre des dieux ni de la mort. Il y a un épicurisme universel, doté d'un sens pour cette époque troublée qui est la nôtre.

 

L'existence, ce pur hasard, sera ainsi fêtée en ce qu'elle a d'unique, fêtée au sein de la chair et de l'âme. Chaque moment du temps nous est donné et ne revien­dra jamais.

« ~ CONCEPTS ET TERMES ESSENTIELS Ataraxie: absence de trouble, d'inquiétude, d'agitation de l'âme; elle forme l'objet de la quête du sage.

Les stoïciens utilisent le même mot.

Atome: élément insécable, immuable, formant les corps composés.

Signifie, étymologiquement, qui ne peut être coupé, indivisible.

Canonique: une des trois parties de la philosophie, s'occupant des critères de la vérité et de la théorie de la connaissance.

Désir naturel et nécessaire: désir correspondant à une fin qui est celle de la nature (naturel) et qui ne peut pas ne pas être parce qu'il correspond à un besoin fondamental du corps (nécessaire).

Exemple: boire quand on a soif.

Désir naturel et non nécessaire: il satisfait la nature, mais correspond à une variation ou à un raffinement du plaisir.

Exemple: absorber un mets très délicat.

Désir ni naturel ni nécessaire: ne correspondant pas à une fin de la nature, il est entièrement inessentiel et vain.

Exemple: le goût de la gloire, des richesses, etc.

Éthique: la morale, une des trois parties de la philosophie d'Épicure: c'est le couronnement de la doctrine, centrée sur la quête de la sagesse et la thérapeu­ tique des craintes.

Mort: événement sans intérêt, dont nous n'avons aucune expérience; la mort n'est rien pour nous et ne nous concerne pas.

Plaisir: jouissance stable, impliquant l'absence de douleur; il ne s'agit pas d'une affection démesurée, mais réfléchie et vertueuse, réglée par le discernement: d'un repos de l'âme et d'un équilibre harmonieux.

Physique: connaissance de la nature, phusis, en grec.

Prolepse: anticipation permettant de devancer la sensation, qui, plusieurs fois répétée, laisse en nous une empreinte.

Sensation (aithèsis, en grec): la donnée sensible, base inébranlable de la connaissance, qui assure le contact avec les choses externes et que rien ne peut réfuter.

La sensation, nous mettant en accord et en harmonie avec la nature, est le seul critère de la vérité.

Simulacres: particules fines, émises par tous les objets, et qui viennent frap­ per nos sens.

La sensation naît donc de la rencontre de deux objets, d'un choc.

~ LA PENSÉE D'ÉPICURE Soyons heureux sur cette terre, dès maintenant.

La pensée d'Épicure vise à nous faire gagner la sécurité de l'esprit, la sérénité, à nous faire échapper à la ter­ reur de la mort et des dieux, à nous permettre d'accéder à la liberté du sage.

1) La canonique La canonique s'attache aux critères ou canons de la vérité: les sensations sont le critère unique du vrai car elles nous mettent en contact avec les choses externes.

C'est la théorie des simulacres, particules fines émises par toutes les réalités, qui est au centre de cette canonique.

De plus, les sensations répétées. »

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