ENTRETIEN ENTRE D’ALEMBERT ET DIDEROT de Denis Diderot (résumé)

ENTRETIEN ENTRE D’ALEMBERT ET DIDEROT. Bref dialogue de Denis Diderot (1713-1784), auquel font suite le Rêve de d’Alembert et la Suite de l'Entretien. Une lettre de Diderot à Sophie Volland permet de dater ces trois ouvrages de 1769. Mlle de l’Espinasse, que Diderot mettait en scène dans le Rêve et la Suite de l'Entretien, s’inquiéta des propos qu’on lui faisait tenir et exigea que les trois œuvres fussent détruites. Il semble d’ailleurs que le philosophe, lui-même, ait été effrayé par l’audace de ses propres hypothèses. Il s’exécuta, et cependant, on retrouva plus tard le texte de ces œuvres qui ne virent le jour qu’en 1830. Elles constituent le témoignage le plus intéressant et le plus direct sur l’originalité du génie de Diderot, en particulier sur la singularité de ses vues scientifiques souvent fort en avance sur son temps et la puissance de son imagination philosophique. Dans l'Entretien, le mathématicien d’Alembert entame le dialogue par une profession de déisme, une espèce d’acte de foi en un Etre Suprême, considéré comme une hypothèse indispensable. Diderot fait quelques objections, puis rapidement, expose, à son interlocuteur, ses idées sur la constitution de l’Univers et la génération des êtres : il n’admet, pas plus que d’Alembert, l’existence de germes spontanés préexistants et émet l’hypothèse d’une espèce de génération spontanée et d’une évolution générale et réversible :