EMMANUEL KANT : CRITIQUE DE LA RAISON PRATIQUE (Résumé & Analyse)
Publié le 22/08/2012
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EMMANUEL KANT : CRITIQUE DE LA RAISON PRATIQUE. La raison est pratique lorsqu'elle intègre la loi morale et la liberté dans sa réflexion. Kant exclut donc le dogmatisme des morales fondées sur des principes matériels. Il explique comment la loi morale suppose une foi rationnelle dans l'immortalité de l'âme et dans l'existence de Dieu.
«
phénomène, il est déterminé de manière causale dans l'espace et dans le
temps, et comme
personne, il est responsable moralement, car inconditionné
dans le monde nouménal des significations morales.
• la loi morale se définit par sa forme
La loi morale s'adresse à tous les êtres raisonnables.
Elle exige de notre volonté
qu'elle se détermine en fonction de la forme même de la loi, l'universalité,
et non en fonction d'une règle seulement subjective (maxime), adoptée
par
un sujet ou un groupe de sujets ou d'un effet à rechercher (précepte).
La loi morale édicte comme un impératif a priori qu'il ne faut jamais faire de
promesse mensongère, tandis qu'une maxime peut nous inviter à n'en faire
qu'à celui qui nous en a déjà fait
ou qu'un précepte nous enjoint à en faire
dans telle
ou telle circonstance pour obtenir tel ou tel résultat.
Kant s'oppose
ainsi radicalement aux morales du bonheur (eudémonisme) développées
depuis l'antiquité,
qui sont empiriques, relatives et particulières.
Pour être
autonome*,
la volonté ne doit être déterminée que par la loi morale.
• le mobile de l'obéissance de la volonté à la loi est le respect
Le respect est le seul sentiment rationnel.
Par lui, nous appartenons à la fois
au monde nouménal des significations morales comme personnes et
au
monde naturel comme êtres sensibles.
Agissant par devoir, j'agis par respect
pour la loi.
Je mérite ainsi le respect dû à la vertu, ce qui n'est pas le cas quand
j'agis en vue du bonheur, aussi grand soit mon succès, car ma motivation est
ici naturelle.
• la dialectique de la raison pratique a pour objet le souverain bien
Le souverain bien, union de la vertu et du bonheur, est l'objet ultime de
la raison pratique.
Comme dans les antinomies de la Critique de la raison pure, deux positions s'opposent ici : pour l'une, c'est le bonheur qui est le tout du souverain bien, pour l'autre c'est la vertu.
Kant montre qu'elles sont
également intenables.
Bonheur et vertu appartiennent en effet à deux mondes
distincts (causal et
nouménal): le premier concerne une chose physique, la
seconde une chose morale.
L'accord n'est possible que selon une foi pratique
ou une espérance rationnelle, fondée sur trois postulats* : la liberté d'une
volonté capable d'être déterminée de manière autonome*; la justice d'un
Dieu proportionnant la vertu qui nous rend digne du bonheur et le bonheur
effectif;
le progrès moral à l'infini d'une âme nécessairement immortelle.
>Concepts
• autonomie : propriété de la volonté déterminée par la seule loi morale,
et non de manière hétéronome par l'idée d'un bien particulier (bonheur,
utilité, plaisirs
...
).
• postulats : propositions théoriques ne pouvant être prouvées ou
démontrées mais faisant l'objet d'une foi pratique.
fls sont nécessaires dans
l'architecture
du monde nouménal de la moralité.
• 25.
»
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