Emile ZOLA: Nana (Résumé & Analyse)

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Nana 1880 Émile Zola Profil : Courtisane réaliste Né le 2 avril 1840 à Pa­ ris, Émile Zola, marqué par la pauvreté dès son enfance , prend très tôt un emploi dans une li­ brairie, puis une maison d'édition scolaire, épo­ que à laquelle il se met à composer des vers, puis des contes et enfin des romans : il perce en 1868 avec son premier grand livre, Thérèse Rfl­ quin .

Forçat de l'écri­ ture, auteur de la saga des Rougon-Macquart en vingt volumes , il accumule les chefs­ d'œuvre tels que Germi­ nal, L'assommoir, Au Bonheur des dames.

Pro­ che des peintres impres­ sionnistes , Zola est en littérature à la tête du mouvement du natura­ lisme .Jo~te ,paraJ ­ lèlement, il devient l'un des acteurs de l'affaire Dreyfus en lançant à la une de L'Aurore son fa- .

meux «J'accuse •.

In­ culpé, radié, exilé, Zola revenu en France, meurt asphyxié le 29 septem­ bre 1902.

• Un frisson remua.

la salle .

Na.na.

était nue.

Elle était nue a.vec une tranqullie a.uda.ce, certaine de la toute-puissance de sa.

cha.ir.

Une simple ga.ze l'enveloppait ; ses épaules rondes, sa.

gorge d'amazone dont les pointes roses se tenaient levées et rigides comme des lances, ses larges hanches qui roulaient dans un ba.lance­ ment voluptueux, ses cuisses de blonde grasse, tout son corps se devina.it, se voyait sous le tissu léger, d'une blancheur d'écume.

C'était Vénus naissant des flots, n'ayant pour voile que ses cheveux.

Et, lorsque Na.na.

levait les bras, on apercevait, aux feux de la rampe, les poils d'or de ses aisselles.

Il n'y eut pa.s d'applaudissements.

Personne ne riait plus, les faces des hommes , sérieuses, se tendaient, a.vec le nez aminci, la bouche irritée et sans sa.live.

• Na.na., éd.

Robert La.ffont Nana, c'est une bombe sexuelle.

Fille de Gervaise devenue alcoolique, la toute jeune fille quitte le foyer familial pour gagner son pain sur les trottoirs d' en face.

Engagée dans un théâtre , plus pour ses atouts physiques que pour ses qualités artistiques, elle hypnotise les hommes par son corps, dont elle se sert comme une arme , de guerre, et par son tempé­ rament arrogant et ravageur.

Briseuse de ménages, elle incite à la débauche, provoque des ruines et même des suicides mais sans aucun remords .

Car Nana, si dévergondée soit­ elle, est parfaitement lucide sur la société dans laquelle elle vit, où l'argent et le vice sont rois, où la saleté règne à tous les étages et où le res­ pect n'existe plus.

Et c'est ainsi que la scanda­ leuse prostituée dynamite le milieu bourgeois , vengeant avec elle les victimes de cette surabondance de luxure, et les pauvres oubliés dam les bas-fonds.

Figure de la pécheresse toute-puissante mais aussi incarnation fémi­ nine de la misère populaire, Nana meurt à dix-neuf ans, rongée par la petite vérole.

La corruption, sociale, morale et physique, aura eu raison d'elle jusqu'au bout.. »